Invité sur Zone Franche : Gustave Sonon décrypte les bouleversements au sein des partis

La rédaction 12 juin 2017

Les bouleversements auxquels font face les formations politiques, depuis quelques semaines, préoccupent Gustave Sonon. Invité hier sur Zone Franche, l’ancien ministre des transports fait un lien entre le climat politique actuel et le rejet du projet de révision de la Constitution. « Si c’était secret, peut-être qu’on n’aurait pas ce score et qu’on n’aurait pas cette situation. C’est aussi normal parce que nous n’avons pas encore réussi à élire un politicien à la tête du pays. Le chef de l’Etat a besoin de soutien pour mener ses actions, d’où les mouvements. C’est tout à fait logique ce que nous observons », a-t-il expliqué. Il relativise alors la défection de certaines personnalités Fcbe pour soutenir le Président Talon. Pour Gustave Sonon, cela dénote également d’un problème d’organisation au sein des cauris. Il appelle alors Boni Yayi à reprendre en main les choses. « Je disais déjà que si on ne transforme pas les Fcbe en parti, on aura des problèmes. Mais les gens craignaient la cassure. Cependant, il vaut mieux être seul que d’être mal accompagné. J’aurais souhaité que Boni Yayi reprenne les choses en main », a déclaré Gustave Sonon.
L’ancien ministre chargé des relations avec les institutions s’est aussi intéressé à la crise qui secoue depuis peu la Renaissance du Bénin. il estime que les réformistes sont allés très loin en décidant de l’exclusion du Président Léhady Soglo, puis analyse les causes de la crise. « Le problème de la Rb est congénital. Pendant que le parti était au pouvoir, il y avait déjà des départs. La solution est dans les mains de Nicéphore et de Rosine Soglo, qui doivent ramener la balle à terre », a-t-il souligné.
Le volet Transport du Programme d’actions du Gouvernement a également été abordé au cours de l’émission Zone Franche. L’ancien ministre des transports reconnaît que le Président Talon nourrit de grandes ambitions en matière d’infrastructures, mais il ne manque pas de relever le veto du temps. « Le Gouvernement rêve grand. Si je déplore quelque chose c’est que le régime fait abstraction de la notion de continuité de l’Etat. A partir de l’idée de projet, pour bitumer une voie, il faut au minimum 5 ans pour un linéaire de 100 mètres. C’est donc difficile de mettre l’infrastructure sous le compte d’un régime ou d’un autre », a-t-il déploré. L’ingénieur planificateur est revenu sur les goulots d’étranglement qui ont handicapé plusieurs projets d’infrastructures, notamment la route Godomey-Pahou, l’aéroport de Tourou, et celui de Glo-Djigbé. Gustave Sonon exhorte alors les gouvernants à dépolitiser les secteurs des transports, de l’énergie et des Tics pour un réel développement du Bénin.
Fulbert ADJIMEHOSSOU



Dans la même rubrique