Invité sur Zone Franche : Isidore Gnonlonfoun encourage la répression des pollueurs à Cotonou

Fulbert ADJIMEHOSSOU 26 novembre 2018

Le maire par intérim de Cotonou a rompu le silence au sujet de sa gouvernance à la tête de la municipalité. Invité sur l’émission Zone franche, Isidore Gnonlonfoun a surtout déploré l’incivisme de ses administrés qui attendent la nuit pour déverser des ordures et autres déchets sur les terre-pleins centraux. Ce qui contribue à accroître l’insalubrité dans la ville, malgré les efforts fournis par les autorités municipales. A cet effet, l’autorité a salué l’engagement du Procureur de la République près le tribunal de première instance de Cotonou qui se traduit par les poursuites engagées contre les pollueurs. « Nous apprécions l’intervention du procureur dans le cadre de la lutte contre l’insalubrité. Il faut qu’on aille à la sanction », a-t-il souligné. Cette répression, l’autorité de la municipalité de Cotonou la veut durable pour mettre fin à cet incivisme qui ternit l’image de la capitale économique du Bénin. A cet effet, il propose en exemple la surveillance des artères pour appréhender les auteurs. Et pour en arriver là, il faut bien que la Police municipale puisse être aussi mise à contribution. Mais pour l’autorité communale, cette unité d’une centaine d’éléments est confrontée à des problèmes de moyens. « La police municipale ne dispose pas de véhicule de patrouille », a-t-il déploré avant rassurer que des efforts sont en cours pour corriger cette insuffisance.
L’ancien chef de la circonscription urbaine de Cotonou n’a pas manqué d’évoquer les contraintes de gestion à l’ère de la décentralisation : « Les procédures se sont compliquées à l’heure de la décentralisation. On ne peut pas opposer à une administration de proximité la même exigence qu’une administration centrale. La ville de Paris continue de gérer par elle-même certaines activités ». Mais il y a des réalités qui ne peuvent être imputées à la décentralisation. C’est le cas du défaut de planification et les problèmes de lotissement. « L’occupation du sol n’a pas été planifiée. Il y avait des endroits que les gens ne devraient pas occuper. Par rapport au lotissement, nous sommes en train d’informatiser les documents pour réduire les insuffisances », a-t-il déclaré. Isidore Gnonlonfoun espère qu’avec la dynamique actuelle, la discipline revienne et que la ville prenne le pas de la modernisation.
Après 15 mois d’intérim, Isidore Gnonlonfoun se félicite d’avoir mis fin à la politisation de l’administration municipale et d’avoir remis tout le monde au travail. « L’autorité de tutelle est là pour nous accompagner. Toutefois, à des moments donnés, surviennent quelques incompréhensions. Mais nous faisons en sorte que cela aille mieux. On continue de travailler la main dans la main », a-t-il confié. Sur la question des incompréhensions entre le maire et certains conseillers, il explique que cette situation est due à des mois d’impayés de primes aux élus. Toutefois, rassure-t-il, l’administration fait des pieds et des mains pour parer au plus pressé afin de décanter la situation. C’est pourquoi, il souhaite travailler main dans la main avec tous les membres du conseil communal pour le développement harmonieux de la ville. Membre du Bloc Progressiste, Isidore Gnonlonfoun n’a pas manqué de réaffirmer son soutien au Président Patrice Talon. Pour lui, le Chef de l’Etat est sur le bon chemin en matière de gouvernance au sommet de l’Etat et les projets initiés dans le cadre du Pag rendront plus attractive Cotonou.



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