L’Unamab marche une 3e fois sur le parlement ce jour : Les magistrats répondent à Nago et son bureau

Arnaud DOUMANHOUN 24 juillet 2014

Michel Adjaka, président de l’Unamab

Les magistrats ne démordent pas. Ils marchent bel et bien ce jour, et pour la troisième fois, sur l’Assemblée nationale en guise de protestation contre la proposition de loi portant suppression de leur droit de grève. Le boycott du bureau de l’Assemblée nationale, qui a refusé de recevoir leur motion lors des précédentes marches des 10 et 17 juillet 2014, et qui par la voix du 2e vice-président de l’institution a suggéré aux marcheurs la solution de l’audience (‘’si tant est qu’ils veulent se faire entendre’’), ne suffira pas à émousser les ardeurs des acteurs du pouvoir judiciaire. ‘‘L’Unamab a décidé de ne pas solliciter sur cette question, une audience auprès du Bureau de l’Assemblée Nationale... Demain, aucun message ne sera délivré en présence d’un non élu. Nous sommes décidés, par la marche, à accompagner le Bureau de l’Assemblée Nationale dans son élan de dédain et d’humiliation à l’égard, non seulement du pouvoir judiciaire, mais surtout du peuple en marche et en action’’. Telle est la substance de la déclaration de Michel Adjaka, président de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) et de ses pairs, suite à la sortie médiatique le mardi dernier, du deuxième vice-président du bureau de l’Assemblée nationale, Boniface Yèhouétomè. Ainsi, la fin de la guéguerre autour de la proposition de loi portant suppression du droit de grève aux magistrats n’est sûrement pas pour demain. Et quand deux institutions de contre pouvoir s’affrontent ouvertement, dans un Etat qui s’est tant prévalu et à raison, de sa stabilité démocratique, il y a de quoi s’inquiéter.



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