La transhumance et ses corollaires au Bénin : Le gouvernement présente aux députés les mesures prises

Karim O. ANONRIN 6 janvier 2017

Le gouvernement, représenté par le Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Delphin Koudandé, a apporté des réponses hier à la question orale avec débat posée par le député Moukaram Adjibadé Koussonda sur la transhumance et ses corollaires dans la commune de Pobè, département du Plateau. Le député Moukaram Adjibadé Koussonda s’est fondé sur le rapport d’évaluation des comités communaux de transhumance institués en 2005 par la direction de l’élevage pour poser la question, mais il a demandé au gouvernement ce qu’il envisage pour parer aux dérives courant le mois de novembre de chaque année où le phénomène s’observe. Dans la réponse présentée à la représentation nationale, l’on retient qu’effectivement, le phénomène de la transhumance sévit dans une trentaine de Communes du Bénin et a déjà eu à faire plusieurs victimes. Mais le gouvernement n’a jamais baissé les bras pour trouver des solutions aux conséquences souvent dramatiques de la transhumance. A titre illustratif, le Projet d’appui aux filières lait et viande (Pavilav) prend en compte le volet transhumance qui a prévu le balisage de 1000 kilomètres de parcours et de couloirs de passage des animaux. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Delphin Koudandé.

(Lire ci-dessous, un extrait de la réponse du gouvernement à la représentation nationale)
Réponse du gouvernement à la question orale avec débat sur la transhumance et ses corollaires

« …La question de la transhumance est une préoccupation pour le gouvernement du Bénin (…) Par rapport aux dispositions techniques, des comités d’orientation des transhumants sont installés, des couloirs de passage des animaux sont tracés et balisés et des postes de contrôle sont installés au niveau des Communes frontalières. A titre illustratif, avec le Projet d’appui aux filières lait et viande (Pavilav), il a été signé le 18 avril 2013 avec le Consortium des organisations non gouvernementales (Snv-Apidev-Apic), deux conventions dont l’une relative à l’exécution du volet matérialisation et balisage de 1000 km de parcours et couloirs de passage des animaux et l’autre relative à l’aménagement de 10.000 hectares de parcours naturel dans la zone d’intervention du projet. La matérialisation de ces parcours par le projet devrait améliorer l’accès du bétail aux ressources pastorales disponibles et réduire les conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs. En dehors du tracé et du balisage des couloirs de passage et des aménagements des parcours, des études agropastorales et des plans d’aménagement des espaces agropastoraux ont été réalisés au niveau de 32 Communes. L’objectif visé est de proposer aux Communes ciblées, des plans de gestion durable des espaces agropastoraux avec une attention particulière aux zones reconnues comme étant des zones d’accueil ou zones de pâturage, afin de contribuer à la réduction des conflits entre éleveurs et agriculteurs (…) Les 32 Communes couvertes sont : Banikoara, Kandi, Nikki, Kalalé, Pèrèrè, Bembèrèkè, Tchaourou, Parakou, Karimama, Malanville, Kérou, Kouandé, Cobly, Tanguiéta, Pèhunco, Bassila, Adjarra, Sèmè-Podji, Dangbo, Kétou, Pobè, Djakotomey, Comè, Zagnanado, Djidja, Savè, Savalou, Abomey-Calavi, Toffo, Tori-Bosssito et Aplahouè… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN



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