Lancement des grands travaux du Pag : Les pièges que Talon doit éviter

Angelo DOSSOUMOU 2 juin 2017

Ils ne font pas bon ménage, et le gouvernement Talon mis sous pression dans la réalisation des grands travaux contenus dans le Programme d’actions du gouvernement ne doit pas les confondre. Bien évidemment, il s’agit de la vitesse pour réaliser, avant la fin du quinquennat, le maximum de projets pour satisfaire le peuple impatient et non la précipitation pour tomber dans les travers jadis déplorés. En plus clair, au Bénin, sous le nouveau départ, s’il est vrai que les attentes sont très grandes, le chef de l’Etat ne doit pas commettre l’erreur d’apporter des solutions mal mûries aux différentes requêtes émises par ci et par là. Marque de fabrique du régime précédent, cette manière de faire, même si parfois, elle a permis des gains politiques, s’avère aujourd’hui être de la poudre jetée aux yeux des populations.
Hélas, les mêmes qui, entre-temps, applaudissaient les poses de premières pierres, maudissent aujourd’hui, les innombrables éléphants blancs et des travaux approximatifs. Le cas du siège de l’Assemblée nationale est évocateur. Pour tout ceci, le président Talon, en dépit de la pression du temps et d’une bonne frange de la population doit plutôt s’évertuer à dérouler son chronogramme de réalisation des grands travaux en misant surtout sur la qualité des études préalables. Il vaut mieux embrasser peu que de trop le faire pour mal étreindre. Autrement, ce sont les mêmes qui aujourd’hui se plaignent de ne pas voir les actions d’éclats qui, au soir de son mandat, lui jetteront la pierre.
Alors, si tant est que les Béninois s’accorderont, tôt au tard, autour d’une gouvernance irréprochable, le président Talon doit tirer leçons des erreurs du passé. Et forcément avant 2021, il y aura des grands travaux du Pag réalisés. Mais, gageons qu’à cause des bonnes études de faisabilité et de l’assurance que les financements sont bouclés, ils seront de très bonne qualité. Et puisqu’il est dit que la rupture ne mettra pas la charrue avant les bœufs, le président Talon a tout à gagner.



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