Le coton, une filière transversale de l’économie béninoise

Arnaud DOUMANHOUN 22 août 2017

L’Association interprofessionnelle du coton (Aic) tient toujours à son bilan sur la gestion de la campagne 2016-2017. Une reddition de comptes nécessaire pour un secteur qui retrouve, peu à peu, ses lettres de noblesse sous le règne du Nouveau départ. Après la vulgarisation des ressources financières engrangées par les producteurs et transporteurs au titre de la campagne écoulée, il est indiqué, pour des soucis de transparence qui guident les actions de l’Aic, que l’opinion publique soit tout aussi située sur les gains des manutentionnaires (724 200 000F), contrôleurs de poids (180 450 000F), transitaires (6 817 000 000), saisonniers d’usines (1 250 735 294), assureurs (1 003 295 000) et banquiers (3 255 000 000). Soit, un total de 13 230 680 294 Fcfa au bénéfice de ces différents acteurs de la chaine de production de l’or blanc. C’est dire que le coton est une filière transversale de l’économie béninoise qui nourrit plusieurs sous-secteurs. Principale culture d’exportation, l’or blanc continue donc de tenir son rang de premier contributeur au Pib, surtout depuis l’avènement du régime de la rupture qui a pris le pari risqué de la suppression des subventions de l’Etat à la filière, mais qui au finish, a surpris plus d’un, avec une production record de 451.209 tonnes au titre de la campagne 2016-2017. Et à l’heure du bilan, l’on se rend à l’évidence que derrière ce succès, il y a eu toute une organisation, une restructuration et une gestion rigoureuse et sans complaisance. Contrairement à ce à quoi les Béninois ont été habitués au cours de ces dernières années, il n’y a eu point de grognes pour non-paiement des revenus de tel ou tel autre maillon de la chaine. Chaque acteur est entré en possession de ce qui lui est dû, et les engagements ont été renouvelés pour relever un nouveau défi pour le compte de la campagne 2017-2018. La preuve que les réformes menées par le gouvernement, non seulement pour rendre la filière autonome, mais aussi pour sa meilleure gouvernance, portent leurs fruits. A bon vin, point d’enseigne.



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