Liste pour l’organisation des prochaines élecions : Le Cena refuse la Leip promise par le Cos-Lépi

Angelo DOSSOUMOU 14 janvier 2015

Emmanuel Tiando, président de la Cena exige la Lépi pour les élections

Dans sa décision Dcc 15-001 du 9 janvier et singulièrement en son article 4, la Cour constitutionnelle a été claire : « La publication de la liste électorale informatisée provisoire à partir du 16 janvier 2015 et l’établissement de la liste électorale permanente informatisée doivent impérativement être achevés le 25 février 2015 au plus tard ». Une lecture croisée de cet article permet de voir clairement ce que les sept sages attendent du Cos-Lépi. Et si le président de la Cena, Emmanuel Tiando dans sa réponse du 13 janvier 2015 à la lettre du 12 janvier du président du Cos-Lépi, Sacca Lafia, refuse de recevoir la Liste électorale informatisée provisoire (Léip) à elle promise, c’est de bonne guerre.
En effet, si la décision des sept sages est bien comprise, le Cos-Lépi a l’obligation d’afficher la Leip le 16 janvier mais a jusqu’au 25 février 2015 pour l’établissement de la Lépi. Et, c’est de cette liste qu’a besoin la Cena pour organiser les élections. Pas d’une liste provisoire perfectible qu’elle n’a aucun moyen de corriger. Alors, le Cos-Lépi n’est pas au bout de ses peines. Pour nous éviter le retour à la liste de 2011, il doit mettre les bouchées doubles, surtout que faisant foi aux déclarations de l’Exécutif, tous les fonds ont été déjà débloqués pour l’actualisation de la Lépi.

Provisoire ou permanente ?
Alors, la Cena est bel et bien dans son droit de refuser de recevoir la Leip et d’attendre mieux. Ceci, même s’il est à parier que la Leip de 2015 est largement une avancée par rapport à la liste électorale de 2011. Mais, la position de la Cena face à la Leip peut aujourd’hui s’interpréter comme le refus d’avoir à gérer la patate chaude du Cos-Lépi. D’où la nécessité d’une franche collaboration entre la Cena et le Cos-Lépi pour aplanir les divergences et atteindre l’objectif souhaité par tous qui est l’utilisation de la liste actualisée en 2015. L’heure ne doit donc pas être à la polémique autour d’une liste provisoire en lieu et place d’une liste permanente. Les textes sont clairs, et dure est la loi, mais c’est la loi, pour ne pas dire la dernière décision de la Cour. Le Cos-Lépi doit donc s’y conformer.



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