Lutte contre la corruption au Bénin : Prévenir les actes de mauvaise gouvernance

La rédaction 11 mai 2018

Dénonciation, accusation et, une fois en passant, condamnation…Contre la corruption et la prévarication au Bénin, depuis des lustres, c’est la même ritournelle. Les présidents se succèdent, leur volonté politique à lutter contre ces fléaux qui minent le développement du pays aussi manifeste, et pourtant, le mal persiste. Finalement, les gouvernants et les citoyens se laissent, à chaque fois, surprendre par les dégâts. Et même s’il y a réparation et que justice est faite, l’idéal aurait été que le Rubicon ne soit pas du tout franchi.
Ainsi, après des années de lutte qui consiste à dénoncer et à châtier, il est de bon ton que davantage, l’accent soit mis en amont sur un mécanisme ou des dispositions pour qu’en aval, il n’y ait pratiquement pas de corrupteurs et de corrompus. Et si tant est qu’il y en avait, la justice devrait non seulement se mettre en branle mais surtout accompagner la lutte comme cela se doit.
Car, le contribuable béninois paie, au prix fort, les actes de corruption et de prévarication. D’ailleurs, s’il n’y a pas moyen de prévenir, d’une manière ou d’une autre, les crimes économiques, le bout du tunnel n’est pas pour bientôt. Bien vrai qu’après coup, les sanctions vont pleuvoir mais, elles n’empêcheront, sans doute pas, les plus téméraires d’essayer de disposer frauduleusement et malhonnêtement du bien public. C’est dire que s’il est important de lutter contre la corruption et la prévarication, prévenir vaut toujours mieux que guérir !
Reste maintenant à voir comment y arriver et efficacement relever le pari d’emmener le Béninois à respecter, dans tout son sens, l’argent du contribuable. Déjà, il est clair que ce ne sera point par les sensibilisations qui ont définitivement montré leurs limites. Mais plutôt par un système de double voire de triple contrôle des agents en contact avec les biens publics. Ne dit-on pas que la sagesse commence par la peur du gendarme ? Alors, dès lors que sera trouvée la panacée ou l’idéale solution, pour enlever aux ordonnateurs de budgets, aux comptables et à tous ceux qui ont un rapport direct avec l’argent, la propension à confondre leurs poches à celui de l’Etat, le Bénin enregistrera une grande avancée sur le terrain de la bonne gouvernance.
Et quand, au pire des cas, certains juges cesseront, sous prétexte de leur indépendance, de justifier certaines décisions tirées par les cheveux, la lutte contre la corruption et la prévarication au Bénin s’en portera mieux, et le développement sera au rendez-vous des efforts de chacun et de tous.



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