Lutte contre la corruption au Bénin : La diaspora convaincue, apporte son soutien à Talon

Ambroise ZINSOU 11 juillet 2018

Dans une démarche participative, les Béninois de la diaspora ont été entretenus sur la lutte contre la corruption enclenchée par le président Patrice Talon. C’était lors d’une Conférence débats qui a eu lieu à Paris en France. Depuis l’avènement de la Rupture en avril 2016, le Bénin expérimente une nouvelle gouvernance pour améliorer les conditions de vie de ses citoyens.

Reconnue comme une entrave au développement et à la bonne gouvernance, la corruption érigée en règle affaiblit la justice et créé des incertitudes dans les échanges économiques. Ainsi, elle a des conséquences néfastes sur le climat des affaires au Bénin. Et pour mettre fin à ce phénomène, le gouvernement de la Rupture entend faire de cette lutte un élément fondamental. Lors de la Conférence-débats organisée par la Coordination du Nouveau Départ Diaspora-Bénin, des clarifications ont été apportées aux uns et aux autres sur la problématique de cette lutte. Pour l’Expert Philippe Montigny, la corruption fait partie des activités les plus vieilles au monde qu’il faut à tout prix éradiquer. Pour ce dernier, on ne peut pas attirer des investisseurs sans mettre en place le dispositif qui va encourager la compétitivité d’où le renforcement de la productivité. « La prospérité d’un pays ne doit pas se concentrer dans les mains des hommes politiques qui en détiennent le monopole », a-t-il martelé. Dans sa démarche, il a proposé un moyen efficace de lutte contre la corruption qui se traduit par la mise en place du système Iso pour les entreprises d’Etat. Ce système fait appel à un certain nombre de critères que sont le leadership, les objectifs, les ressources (budgets et compétences), des outils et le contrôle (Ressortir les problèmes pour améliorer les conditions de travail des employés). « La Lutte contre la corruption au Bénin est possible. Ce n’est pas une fatalité. Avant, aucun projet ne peut se réaliser sans que les percepteurs et les exécuteurs ne pensent d’abord à leurs poches », a renchéri Sévérin Quenum, ministre de la justice, Garde des sceaux. Pour ce dernier, cette lutte implacable enclenchée par le chef de l’Etat devrait remplir certaines conditions. Il s’agit entre autre du cadre juridique (vote de lois), l’adhésion populaire, l’amélioration des conditions de travail des Juges, etc afin que la corruption zéro s’installe. En deux ans de gouvernance de la Rupture, beaucoup de lignes ont bougé. Les vieilles habitudes sont en train de disparaitre. On note désormais une diminution considérable de certaines pratiques qui ternissent l’image du Bénin.
L’espoir est permis… !
Pour réussir cette lutte contre la corruption, outre les dispositions légales et juridiques, le président Patrice Talon travaille également à instituer un mode de gestion. De ce fait, à défaut de privatiser les sociétés et offices d’Etat, le gouvernement du Nouveau départ s’est désengagé à confier cette gestion à des compétences externes avec des critères de performance bien définis. « L’Etat ne peut pas continuer par gérer les sociétés d’Etat. Ainsi, nous sommes allés chercher les compétences avec des financements basés sur le résultat », a ajouté Moïse Achille Houssou. Une approche qui produit déjà des résultats probants alors que ce n’est pas encore élargi à toutes les sociétés. Ce qui a d’ailleurs permis au Bénin d’être élu parmi les pays en Afrique en plus du Rwanda de bénéficier de ces investissements des Odd. D’une corruption systémique, banale et rampante en 2016, le Bénin fait désormais partie des meilleurs élèves en matière de lutte contre ce fléau qui fait le lit à l’impunité. Ce qui le passer de la 95è places à la 85è place dans le classement 2017 de Transparency International. L’espoir est permis puisque la mise en œuvre du Pag a déjà donné un déclic à la bonne gouvernance et au développement du pays. « Aujourd’hui, aucun acte de corruption ne reste impuni sous le régime du président Talon. Cette une lutte sans discrimination et non sélective », a conclu Wilfried Léandre Houngbédji, Directeur à la Communication du président de la République.



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