Lutte contre la corruption : L’Ex Dg Sonapra Jacob Ishola et 3 financiers écroués

La rédaction 31 mai 2018

L’ancien Directeur Général de la Société Nationale pour la Promotion Agricole (Sonapra), Jacob Ishola et trois autres cadres de la structure ne sont plus libres de leurs mouvements. Il s’agit du Directeur commercial, Bio Seko Tabé ; du Directeur comptable et financier, El Hadj Moussa A. Mouhamadou ; et du Dacg Mama Gao Aliou. Ils ont été mis sous mandat de dépôt et incarcérés à la Prison civile de Cotonou dans le cadre de la procédure ouverte à leur encontre.
Des mandats de dépôts ont été décernés à l’encontre des mis en cause par le Procureur de la République, après plusieurs semaines d’auditions et celles d’hier. Après s’être présentés hier donc devant le juge des libertés, l’Ex Dg de la Sonapra Jacob Ishola a été écroué ainsi que les trois financiers. L’Ex Dg de l’Office National de Stabilisation et de soutien des revenus agricoles (Ons) et son financier quant à eux n’ont pas répondu à la convocation du procureur. Ils sont portés disparus. Ainsi, des instructions ont été données aux services compétents pour les contraindre à répondre de leurs actes.
En effet, selon le Conseil des Ministres en date du 26 juin 2017, une perte de 125 milliards de Fcfa avait été notée suite à un audit de la gestion des campagnes cotonnières 2013-2014, 2014-2015 et 2015-2016. Entre autres structures indexées, il y a la Sonapra et l’Ons. La première en tant qu’organe opérationnel ayant assuré la gestion des flux physiques des trois campagnes, et l’Ons en tant qu’organe opérationnel ayant assuré la gestion des flux financiers des trois campagnes ne se seraient pas dotés de procédures, ni d’outils adaptés à leurs missions. L’audit est allé plus loin pour relever des irrégularités dans la gestion financière portant sur, entre autres, des dépenses non justifiées de 39 milliards de Fcfa dont 31,7 milliards de Fcfa relatifs à des fonds mis à la disposition des directions régionales de la Sonapra et 1,5 milliards de Fcfa qui se rapportent à des primes et indemnités payées sans actes réglementaires à des comités et commissions mis en place. Une procédure judiciaire a été alors ouverte à l’encontre des Directeurs Généraux, des Directeurs en charge de la comptabilité, de l’administration et des finances, de l’audit interne des structures impliquées.
C’est dire que ce qu’il convient d’appeler « Opération Epervier » sous le Nouveau départ, est en marche pour une lutte implacable contre la corruption et l’impunité.
Richard AKOTCHAYE



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