Malversation financière au Cncb : Antoine Dayori et le Pca en garde à vue

Angelo DOSSOUMOU 21 février 2018

Décidément ! Sous la rupture, la lutte contre la corruption n’épargne presque personne. Grand artisan de l’avènement du président Patrice Talon au pouvoir, à cette impitoyable lutte, l’ex Dg du Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb), Antoine Dayori y goûte. Interpellé pour abus de fonction, détournement et usage illicite de biens publics, il est gardé à vue à la Brigade économique et financière. Comme lui, Justin Adéogun, agent du Cncb, pour les mêmes raisons à savoir abus de fonction, détournement et usage illicite de biens publics est aussi gardé.
Le coup de filet de la Brigade économique et financière au Cncb a aussi permis de mettre la main sur Eric Hounguè. Conseiller fiscal de ladite société d’Etat à l’époque des faits, il est quant à lui, poursuivi dans le cadre de ses activités au sein du Cncb pour détournement de deniers publics, surévaluation et escroquerie. Et, ce n’est pas tout. Le Président du Conseil d’Administration, Néré Daouda Ibouraïma, ne sort pas non plus indemne du contrôle de sa gouvernance au Cncb. Pour recel de fonds détournés, il est aussi gardé et devra répondre de ce que la Bef l’accuse.
Toujours sur les précédentes gestions du Cncb, les enquêtes ne seraient également pas favorables aux ex Dg, Nadine Dako et Hervé Fagnigbé. Activement recherchés pour répondre de leurs actes, les deux anciens Directeurs sont pour le moment introuvables.
C’est dire que la lutte contre la corruption passe à la vitesse supérieure. La preuve, ‘‘Rupturien’’ bon teint et très proche de Talon, Antoine Dayori ne bénéficie d’aucune indulgence spéciale. Bien au contraire. A la trappe de la lutte contre la corruption, il y passe comme les autres cadres épinglés. Ainsi, ceux qui arguaient d’une lutte sélective contre la corruption ou d’une chasse aux sorcières, peuvent désormais se convaincre que le temps du ‘‘deux poids, deux mesures’’ est révolu. Tant pis pour les proches du pouvoir qui croient que nous sommes encore à l’ère des parapluies. Sans exception, la machine anti-corruption broie et davantage elle broiera les coupables !



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