Polémique autour de la décision de la Cour limitant le mandat du Cos-Lépi : Le Bloc pour la Majorité Parlementaire siffle la fin de la récréation

Karim O. ANONRIN 26 juin 2018

Le Bloc pour la Majorité Parlementaire (Bmp) ne comprend pas la polémique que suscite la Décision 18-128 du 21 juin 2018 de la Cour constitutionnelle fixant au 30 juin 2018 la fin du mandat du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) au lieu du 30 novembre 2018 initialement fixé par une autre décision de l’ex-mandature de la même institution. Face à la presse hier lundi 25 juin 2018 au Palais des gouverneurs à Porto-Novo, six membres de l’équipe de coordination du BMP à savoir les députés Jean-Michel Abimbola, André Okounlola, Boniface Yèhouétomè, Rachidi Gbadamassi, Gildas Agonkan et Orden Alladatin ont fait savoir leur indignation face à certaines déclarations de l’opposition et appellent tout un chacun à la retenue. D’entrée de jeu, c’est le député Jean-Michel Abimbola qui a précisé que l’élection ce lundi 25 juin 2018 des représentants du Parlement au Cos-Lépi démontre que le BMP travaille pour la paix, pour le respect des textes de la République et surtout pour une démocratie qui n’affame pas le peuple.

Tout est question du respect de l’article 220 du Code électoral
Abondant dans le même sens, le député Orden Alladatin a laissé entendre que la grande nuance cette fois-ci au niveau du Parlement est que c’est parce que 14 députés ont demandé l’examen de la désignation des représentants de l’institution au Cos-Lépi en procédure d’urgence que l’élection a eu aussitôt lieu. Ceci, contrairement à la dernière fois où suite à une décision de la Cour constitutionnelle dirigée par le Professeur Théodore Holo, la procédure normale a été privilégiée, étant donné qu’aucun groupe de députés n’a demandé la procédure d’urgence. Mieux, le député Orden Alladatin précise que pour le BMP, il est avant tout question du respect de l’article 220 du Code électoral qui stipule :’’Le Conseil d’orientation et de supervision est composé de onze (11) membres désignés comme suit : cinq (05) députés par la majorité parlementaire ; quatre (04) députés par l’opposition parlementaire ; du Directeur général de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique ; du Directeur du service national en charge de l’état civil. Les députés sont désignés chaque année pendant la période de mise à jour à savoir du 1er juillet au 31 janvier. En tout état de cause, aucun député ne peut siéger plus de deux (02) fois dans le Conseil d’orientation et de supervision au cours d’une même législature’’. « …Il n’était pas question pour le BMP de désorganiser le Code électoral. Le Bmp tient au respect du Code électoral et privilégie le consensus. Nous consultons toujours nos amis de la minorité parlementaire. Personne ne veut brûler le pays. Nous travaillons pour la paix dans le pays. Nous avons de grands enjeux comme la réforme de la charte des partis politiques et la réforme du Code électoral », a déclaré le député Orden Alladatin.

Le BMP pour l’utilisation de la Lepi pour les prochaines élections au Bénin
Au cours de la conférence de presse, le Bmp a tenu à rassurer le peuple béninois sur ses bonnes intentions à propos de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). A en croire le député André Okounlola, le BMP ne veut aucunement substituer le Ravip à la Lépi pour les prochaines élections au Bénin est appelé. « …C’est avec la Lépi que nous irons aux élections législatives de 2019. S’il plait à Dieu, le désordre ne viendra pas dans notre pays… », a-t-il dit. Il a été appuyé dans ses propos par le député Gildas Agonkan qui a rappelé que la Lépi en vigueur court jusqu’en 2021 et que personne n’a intérêt à tordre le cou à la loi. Le député Rachidi Gbadamassi quant à lui, a rappelé qu’un Parlement dirigé par un juriste de haut niveau, en l’occurrence le président Adrien Houngbédji, Magistrat, Docteur en Droit et Avocat avec une Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme présidée par un Magistrat en la personne du député Alexis Agbélessessi, ne saurait méconnaître la loi au point de ‘’faire n’importe quoi’’. « …Le respect de la démocratie suppose le respect de la loi fondamentale et autres lois de la République. Le BMP est ouvert et nous ne faisons rien sans associer la minorité parlementaire… », a-t-il précisé. Dans le même ordre d’idées, le député Boniface Yèhouétomè a invité le peuple béninois au calme et à la sérénité.



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