Décrispation de la crise sociopolitique :

Angelo DOSSOUMOU 11 mars 2014

Boni Yayi reçoit les syndicalistes ce jour

Boni Yayi et son gouvernement prouvent de jour en jour qu’ils sont préoccupés par la situation sociopolitique délétère qui règne depuis des mois dans notre pays. Après les efforts appréciables à leur actif, ces derniers jours, pour une décrispation de la situation sociale, le chef de l’Etat fait forte impression ces dernières vingt quatre heures. Demain matin, il reçoit au palais de la Marina, tous les secrétaires généraux des confédérations et centrales syndicales. Et comme on peut l’imaginer, il sera essentiellement question du dénouement de la crise sociale.
D’ailleurs, de leur côté, suite à l’invitation du locataire de la Marina, les syndicalistes étaient hier en conclave pour s’accorder sur le langage à tenir devant leur hôte afin d’obtenir gain de cause quant à leurs revendications. N’empêche que le président Boni Yayi, par ce geste plein de symbole qui intervient après son discours à la nation le 28 février dernier où il concédait aux syndicalistes, la restitution des défalcations opérées sur leurs salaires en 2014 et le protocole d’accord du vendredi dernier entre gouvernement et syndicalistes obtenu grâce à l’implication des facilitateurs, vient à nouveau de faire un pas en avant. Preuve, s’il en est encore besoin qu’il est, quoi qu’on pense, préoccupé par la crise sociopolitique et qu’il tient à un climat de paix dans son pays.

Yayi et la surprise Amoussou

Boni Yayi a rendu visite à Bruno Amoussou en son domicile

L’autre grand fait de l’actualité hier est la visite inattendue du président Boni Yayi à Bruno Amoussou, président de l’Union fait la Nation (Un) et à l’He Rosine Soglo. Pour une surprise, c’en était une. Est-ce enfin la main tendue tant attendue de Yayi ?

Boni Yayi n’a pas occulté d’aller souhaiter un joyeux anniversaire à Rosine Soglo

Cela y ressemble fort bien. Après les nombreuses annonces des yayistes d’une main tendue de leur leader et le scepticisme affiché de l’opposition quant à cette main tendue, le chef de l’Etat a pris hier son monde de court en se rendant chez Amoussou, le chef de la plus grande alliance de partis de l’opposition. Ce n’est pas anodin. Et cette attitude ne peut que contribuer à l’apaisement de la tension sociopolitique. Les populations ne demandent pas mieux. La construction d’un pays, c’est l’affaire de tous et cela ne peut se faire si les uns et les autres ne se parlent pas. L’autre dira que « l’adversité politique n’est pas synonyme d’animosité ». Et quand nos acteurs politiques commencent à comprendre cette sagesse populaire, à se fréquenter, se parler, échanger sur les questions de développement et de l’enracinement de la démocratie, quoi de plus normal que de les applaudir, si besoin des deux mains et de leur dire que c’est ainsi qu’on aimerait toujours les voir. Alors, pour un Bénin uni et prospère, que les « actes des uns et des autres préparent la paix et que les paroles professent également la paix ! ».



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