Modification du code électoral au Bénin : Les clarifications de Orden Alladatin

11 mars 2024

Le président de la commission des lois de la 9ème législature était ce dimanche 10 mars 2024 sur l’Ortb. Orden Alladatin, à cette occasion, a éclairé l’opinion publique sur les modifications apportées au code électoral les 5 et 6 mars derniers à l’Assemblée nationale.

Mettre les partis politiques au cœur de la gouvernance de développement du pays. C’est l’objectif des modifications apportées au code électoral. Le président de la commission des lois a rappelé que les députés ont saisi l’occasion de la demande de la Cour constitutionnelle pour régler d’autres préoccupations liées au code électoral. « Nous sommes allés au-delà des consignes de la Cour parce que c’est dans l’ordre naturel des choses. Plusieurs questions étaient en instance. A l’occasion de la retouche du code électoral, nous avons profité pour régler d’autres questions », a-t-il fait comprendre. Orden Alladatin s’est aussi prononcé par rapport aux aménagements faits par certains députés qui sont relatifs à la question du parrainage dans le cadre de l’élection présidentielle. Lesquels aménagements ont été examinés par la commission des lois et votés à la plénière avec 79 voix pour, 28 contre et une abstention. « Tout candidat potentiel à la présidentielle doit avoir au moins 15% de l’ensemble des élus députés et maires provenant au moins des 3/5 des circonscriptions électorales. Un député ou maire ne pourra parrainer qu’un membre designér par le parti au sein duquel il a été élu sauf en cas d’accord. A cet effet le texte adopté comporte 43 articles », a précisé le président de la commission des lois de la 9ème législature. Ayant fait remarquer que les critères de parrainage n’ont frappé aucun des trois partis au parlement à savoir : LD, UPR et BR, Orden Alladatin a souligné que c’est pour renforcer la réforme du système partisan que le parrainage par les députés de la 9ème législature devient un centre d’intérêt. « Pour parrainer, il faut rester dans le cadre du parti dans lequel vous avez été élu », a-t-il ajouté. Il n’a pas occulté la préoccupation liée au seuil de 20%. « En ce qui concerne le seuil des 20% dans chaque circonscription électorale, il faut comprendre que la constitution de 1991 n’a pas réglé les questions de gouvernance et de développement et il faut en prendre conscience. Après le seuil de 10% de représentativité un peu partout dans le pays, il faut pouvoir avoir l’impact dans toutes les régions du pays. Il est important de maîtriser les problèmes des populations dans toutes les régions du pays et pouvoir y apporter des solutions. C’est ce que vise le législateur de 2024 en apportant ce dispositif du seuil de 20%. Il faut le faire pour l’avenir et cela participe aux solutions dans la durée. Dans ce dispositif, personne n’est exclu. Il faut fédérer les énergies en dialoguant et en se tenant les mains », a expliqué Orden Alladatin. Il s’est également prêté à la préoccupation relative à la désignation des chefs de village et de quartier de ville. « Le parti éligible au partage de sièges qui est venu en tête dans un village où quartier de ville, c’est ce parti qui désigne le chef de ce village ou de ce quartier de ville », a-t-il fait savoir. D’autres préoccupations notamment relatives à la suppression du quitus fiscal suggérée par des députés de l’opposition et celle relative au CIP considéré comme carte d’électeur, ont été aussi débattues lors de cet entretien.
Fidégnon HOUEDOHOUN



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