Ouverture de la frontière Bénin-Niger : 3 ministres font l’état des lieux

28 février 2024

Le Bénin a mis à exécution la décision de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui a ordonné la levée des sanctions contre le Niger et 3 autres pays. Pour en donner la preuve, le Chef de l’Etat Patrice Talon a dépêché, ce mercredi 28 Février 2024 à Malanville, 3 ministres pour constater l’ouverture effective de la frontière Bénin-Niger. Aboulaye Bio Tchané, Ministre d’Etat chargé du développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, Romuald Wadagni, Ministre de l’économie, des finances et de la coopération, Gaston Dossouhoui, Ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche ont pu constater que les barrières coté Bénin sont levées. Aussi, faut-il préciser que les services de douanes béninoises sont déjà en place pour contrôler les premiers véhicules. Sauf que la frontière reste fermée du côté du Niger. Ainsi, malgré la levée des sanctions de la Cedeao, le Conseil national de la sauvegarde de la patrie (Cnsp) n’a pas encore ordonné l’ouverture de la frontière du Niger. Ce qui, pour l’heure, empêche tout mouvement de camion de marchandises dans le sens entrée ou sortie du Niger.
En tout état de cause, cette levée des barrières montre clairement la démarche du gouvernement du Bénin qui est de renouer les relations fraternelles avec le peuple nigérien qui représente plus de 27 millions d’habitants. Pour rappel, la plupart des marchandises du Niger transitaient par le Bénin. Mais, les sanctions de la Cedeao appliquées à la lettre par le Bénin ont dégradé les relations entre les deux pays. Cet état de chose représente un manque à gagner pour les deux pays. Pour espérer un retour à la normalisation des relations entre les deux pays frères, Patrice Talon doit à présent faire preuve de diplomatie et garder surtout la main tendue. Car, du côté du Niger avec la donne AES, les carottes semblent cuites. Seulement, les populations notamment les hommes d’affaires qui profitent du transit entre les deux pays n’entendent pas que les choses restent en état. Equation donc difficile à résoudre par le chef de l’Etat béninois qui, pour le bonheur de ses compatriotes et la bonne santé de l’économie de son pays, est condamné à trouver la bonne formule pour conjuguer au passé une crise qui n’a fait que trop durer. Enfin, trouver une solution aux attentes légitimes des populations doit désormais être le bréviaire de Talon et visiblement, la fin du tunnel semble lointaine.



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