Malgré les promesses de Adrien Houngbédji à l’Assemblée : Les députés s’enlisent dans les mauvaises pratiques

Moïse DOSSOUMOU 20 mai 2016

52 députés ont un taux de participation aux travaux en plénière situé entre 55 et 100%. 25 députés ont un taux compris entre 20 et 50% tandis que 6 députés sont au bas de l’échelle avec un taux inférieur à 15%. Même constat pour ce qui est des travaux en commission encore que aux dires de Me Adrien Houngbédji, certains députés n’ont pris part à aucune réunion de leurs commissions respectives. Un an après son élection au perchoir, le président de l’Assemblée nationale n’est toujours pas parvenu à faire adopter à ses pairs les bonnes habitudes. Pourtant, le 15 juin 2015, lorsqu’il prononçait son discours d’investiture, la deuxième personnalité de l’Etat a pris des engagements forts. Il était notamment attendu de lui qu’il instaure une nouvelle dynamique au parlement. Mais force est de constater que rien n’y fit.
Le retard dans le démarrage des sessions est toujours d’actualité. L’exemplarité dont fait montre Adrien Houngbédji à ce propos n’a pas encore fait des émules. Visiblement, le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne prévoit aucune mesure de coercition à l’encontre des députés qui s’illustrent dans les mauvaises pratiques. Le comble, c’est que certains parmi eux ne font leur apparition dans l’hémicycle que pour signaler leur présence et émarger afin de percevoir les frais de session. Une fois cette formalité achevée, ils s’en vont vaquer à d’autres activités laissant à leurs collègues le soin d’accomplir la mission pour laquelle ils sont élus.
C’est dire qu’il y a fort à faire pour que les élus du peuple s’investissent dans leurs tâches. La ponctualité, la régularité et l’assiduité aux travaux entrant dans le cadre de leur mandat ne constituent pas leur tasse de thé. Adrien Houngébdji avait promis inverser la tendance. Il faut constater qu’il a encore du pain sur la planche et rien ne présage que ses collègues reviendront à de meilleurs sentiments au cours des trois prochaines années. Normal que la qualité des débats baisse en intensité. Il en est de même de l’intérêt des députés pour le contrôle de l’action du gouvernement.



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