Réformes politiques et institutionnelles : Les réserves du parti des valeurs républicaines

La rédaction 12 août 2016

Loth Houénou, Président du parti des valeurs républicaines (Pvr) n’est pas pour une révision de la Constitution sous l’ère Talon. Il a dévoilé hier à l’opinion nationale sa position à travers un point de presse. Il voit à travers la démarche du Président Talon pour parvenir à mettre en œuvre ses réformes, un passage en force. Loth Houénou s’en tient aux dispositions des articles 154 et 155 de la Constitution et au contexte sociopolitique et économique actuel pour se justifier. « Il est vrai que la Constitution vient de faire 25 ans, mais nous n’avons pas encore fini de l’exploiter à fond. Nous venons à conclure que les intérêts sont à chercher ailleurs. On peut se demander en l’espèce, si nous acheminons vers une dictature déguisée », a-t-il martelé.
Sur la question du mandat unique, le Pvr fait savoir que cette réforme pourrait constituer une entrave à l’exercice de la souveraineté du peuple. Le renouvellement du mandat d’un Chef de l’Etat en exercice constitue selon Loth Houénou la seule occasion pour le peuple de sanctionner ou non la gouvernance de ce dernier. Loth Houénou prévoit faire dans les prochains jours des propositions sur la base du rapport Djogbénou.

Affaire Segub : le Pvr demande la démission de Pik
Plusieurs autres sujets ont été abordés au cours de ce point de presse. Il s’agit essentiellement de la relance de la filière Coton, la recrudescence de l’insécurité et l’affaire Segub. Au regard des critiques portées à l’endroit de l’ancien premier ministre de Boni Yayi, Loth Houénou recommande la démission de Pascal Koupaki. Ce serait, selon le Président du Pvr, une manière d’assumer sa partition dans la responsabilité du régime de la refondation. Il a aussi apprécié la sortie médiatique du Chef de l’Etat le premier août 2016. « Nous sommes restés sur notre faim car le quotidien des Béninois n’est pas pris en compte », a-t-il laissé entendre. Toutefois, le Parti des valeurs républicaines reconnait que des efforts ont été faits pour atténuer le délestage. Même si, pour lui, « la location des groupes à 30 milliards de francs Cfa contraste avec la construction d’une centrale à 50 milliards ».
Fulbert ADJIMEHOSSOU



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