Présentation du budget de la Cena à la Commission budgétaire : Emmanuel Tiando propose 14 milliards de Fcfa pour le référendum

Karim O. ANONRIN 25 novembre 2016

Le président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), Emmanuel Tiando, était hier devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale. Ceci, dans le cadre de l’étude en commission du projet de budget général de l’Etat, gestion 2017. Après son audition par les députés, le président de la Cena a confié avoir présenté 3 différents budgets lors de son passage devant la commission. Il s’agit du budget de fonctionnement de la Cena estimé à 1.968.202.306 Fcfa, du budget de l’organisation des élections locales qui s’élève à 2.332.657.444 Fcfa et du budget de l’organisation éventuelle du référendum estimé à 14.563.895.748 Fcfa. Pour les budgets prévus pour la reprise des élections locales et pour le référendum, le président de la Cena, a précisé qu’ils n’ont pas encore fait l’objet de discussions au niveau du ministère des finances et de l’économie dans le cadre de la conférence budgétaire, conformément aux dispositions du Code électoral en République du Bénin. Aussi, le président de la Cena a-t-il dit qu’il ne s’agit que des propositions faites au gouvernement et rapportées aux députés à l’Assemblée nationale.
(Lire ci-dessous un extrait de la déclaration du président de la Cena après son passage devant la Commission budgétaire)

« …Nous avons présenté le budget de fonctionnement de la Cena, le budget de la reprise des élections locales et le budget d’un éventuel référendum comme l’a souhaité le gouvernement à la Commission budgétaire du Parlement. En ce qui concerne le budget de fonctionnement de la Cena, nous l’avons évalué à une somme de 1,9 milliards de Fcfa. Ce budget de fonctionnement servira non seulement à couvrir les charges du personnel, mais également à améliorer le cadre de vie au sein de l’institution. Nous avons aussi soumis à l’attention de la représentation nationale, le budget des élections locales à reprendre parce que nous avons environ 120 quartiers de villes où les élections seront reprises et tout ceci a un coût. Cette reprise concerne une Commune et plusieurs arrondissements. Pour ces élections, il a été préconisé un montant de 2 milliards de Fcfa environ. Mais ce budget n’est pas seulement pour la Cena. Il concerne aussi les autres institutions qui sont impliquées dans l’organisation des élections au Bénin à savoir la Cour suprême, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), le ministère de l’intérieur et de la sécurité et d’autres institutions. Dans ce budget de 2 milliards de Fcfa environ, la Cena n’a que 899 millions environ pour organiser la reprise des élections. Le troisième budget que nous avons présenté aux députés, c’est le budget de l’organisation éventuelle du référendum. Nous avons voulu être proactifs parce que le gouvernement a annoncé l’organisation d’un référendum. Nous devons prendre nos dispositions en tant que structure organisatrice des élections et c’est ce que nous avons fait en soumettant un budget de 14 milliards de Fcfa. Là encore, ce n’est pas un budget qui concerne seulement la Cena. Il s’agit d’un budget qui résulte de la collecte de toutes les propositions qui ont été faites par les différentes institutions impliquées dans l’organisation des élections. Je dois préciser que ces deux budgets n’ont pas encore fait l’objet de conférence budgétaire parce que le Code électoral prévoit que chaque année, avant le vote du budget, on tient une session budgétaire consacrée à la discussion sur les budgets des élections. Nous n’avons pas encore eu cette séance de travail avec le ministère de l’économie et des finances. C’est des propositions que nous avons faites, espérant que lors des discussions, on va pouvoir s’accorder sur ces montants. Nous ne pouvions pas venir discuter du budget à l’Assemblée nationale sans évoquer les problèmes que nous rencontrons dans le fonctionnement au quotidien de la Cena. Je n’ai pas besoin de faire étalage de tous ces problèmes ici. Il suffit que vous veniez vous-mêmes à la Cena pour constater que le premier problème qui se pose à nous et de façon cruciale, c’est la question du siège de la Cena. Nous sommes situés à un endroit qui ne répond pas aux conditions qu’il faut pour qu’il y ait de la réflexion, de la sérénité et du calme. Nous avons aussi des problèmes au niveau de la mise à disposition du matériel informatique et d’équipements de bureau. Si nous n’avons pas par exemple du matériel informatique, nous ne pourrons pas traiter les dossiers de candidatures et les résultats qu’on aurait collectés au cours des élections (…) La Commission budgétaire qui est restée à notre écoute et a compris de quoi il s’agissait… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN



Dans la même rubrique