Prétendue mauvaise gestion de la caisse populaire de réduction de la pauvreté : Les clarifications de la mairie de Sèmè-Podji

Moïse DOSSOUMOU 26 février 2014

Les élus de Sèmè-Podji sont montés au crénau pour démentir les accusations portées contre leur maire

« En voulant faire le bonheur des femmes de sa localité, Mathias Gbèdan, maire de la commune de Sèmè-Podji, fait aujourd’hui face à des accusations sans fondement ». C’est en ces termes que Cosme Agbodjèté, deuxième adjoint au maire de Sèmè-Podji a planté le décor du point de presse qu’il a animé hier conjointement avec les femmes du bureau de la Caisse populaire de réduction de la pauvreté (Cprp). Selon ses explications, cette caisse créée en 2004 avec un apport de 5 millions de la mairie, n’a pu véritablement prospérer à cause du manque de ressources financières. Plus encore, la défection du maire du Parti du renouveau démocratique (Prd) a été mal accueillie par certains ténors politiques qui ont récupéré cette initiative pour lui porter des coups. A en croire Cosme Agbodjèté, des politiciens en panne d’inspiration auraient même incité les bénéficiaires de la caisse à ne pas rembourser leurs dettes.
Safourath Tanko, Yayabou Fassassi et Florentine Hodonou, membres du Conseil d’administration de la Caisse ont rejeté en bloc les allégations du député Charlemagne Honfo qui ne cesse de les indexer comme des parents du maire. « Nous avons été élues par les femmes qui ont adhéré à la caisse. Il ne s’agit pas de nomination et nous n’avons aucun lien de famille avec le maire Gbèdan », ont-elles martelé. Il n’en fallait pas plus pour que Cosme Agbodjèté enfonce le clou. « Au moment de la création de cette Caisse, Charlemagne Honfo était à la mairie en tant que chef de l’arrondissement d’Agblangandan. Donc, même s’il n’est plus de la même chapelle politique que le maire, l’élégance recommande qu’il laisse de côté l’intoxication et parle de choses réelles », a-t-il souligné.
Dans la même veine, les femmes membres du Conseil d’administration de la Caisse ont porté à l’attention des journalistes que plusieurs audits ont été réalisés par le cabinet Sisti sans qu’aucun acte de mauvaise gestion n’ait été reproché aux responsables de cette coopérative. Mieux, pour clore le débat afin de remettre les choses sur les rails, sur instruction du maire Mathias Gbèdan, la commission des affaires financières et économiques étudie le dossier afin de faire des propositions utiles au Conseil communal qui va se pencher sur la question lors de sa prochaine session.



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