Projet de révision de la Constitution : Une trentaine d’articles touchés !

Angelo DOSSOUMOU 7 mars 2017

Le compte à rebours en ce qui concerne le dépôt, sur la table des députés, du projet de loi portant révision de la Constitution a commencé. Mais avant qu’il ne soit effectif, certainement dans les tout prochains jours, et que le grand public découvre et s’imprègne de l’entièreté de son contenu, il faut retenir suite aux investigations de votre journal qu’une trentaine d’articles ont été touchés avec, à la clé, des avancées notables pour la démocratie béninoise. Déjà, malgré le fait que les Béninois ont, dans la Constitution de 1990, adopté un régime présidentiel, il est à noter que le chef de l’Etat a tenu à renoncer à certaines de ses prérogatives.
Ainsi, rélève-t-on que les membres de la Cour constitutionnelle seront, en grande partie, désignés par les Professeurs d’universités, les magistrats et les avocats. En ce qui concerne le président de la Cour suprême, il ne sera plus nommé par le président de la République. Pour ce qui est de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), il est prévu sur les neuf membres que sept soient désignés par les professionnels des médias dont le président de l’institution.

Le mandat unique retenu !
La réforme la plus intéressante pour plus de sérieux dans la gestion des fonds publics est relative à la procédure dorénavant plus souple pour que les membres du gouvernement répondent des actes qu’ils auront posés dans l’exercice de leur fonction. A ce niveau, il faut saluer le sens de responsabilité des dirigeants actuels et espérer qu’avec une avancée dans le mode de saisine pour l’inculpation des ministres, les mentalités changent. Mais avant, indubitablement, cet aménagement dans le projet de Constitution qui n’attend qu’à être déposé sur la table des députés est synonyme du souci du chantre du Nouveau départ pour une gouvernance irréprochable des membres de son gouvernement.
Pour ce qui est des mandats des élus, dans la mouture à envoyer à l’Assemblée nationale, l’option du mandat unique de six ans aura été retenue pour le chef de l’Etat. Celui des maires et des députés passera aussi à six ans. Et comme annoncé tout récemment par le président Talon alors qu’il recevait une délégation des rois en provenance du septentrion, la chefferie traditionnelle sera reconnue dans la prochaine Constitution. Au total, loin des craintes et appréhensions, le projet de Constitution à soumettre à l’appréciation des députés est révolutionnaire et s’inscrit dans la droite ligne de plus de démocratie, de paix et de transparence dans la gestion des affaires publiques. A présent, espérons que le bébé tant attendu soit accueilli, par tous, à bras ouverts, débarrassé de ses impuretés, s’il y en avait et apporte, à la Nation, plus de joie et de bonheur.



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