Protection de l’enfant béninois contre les adoptions fantaisistes : Les députés autorisent la ratification d’une Convention de La Haye

Karim O. ANONRIN 26 février 2014

Les députés ont voté la loi portant autorisation d’adhésion à la Convention de La Haye

Les députés ont voté hier à l’hémicycle au Palais des gouverneurs à Porto-Novo par 59 voix pour, 05 contre et 00 abstention la loi portant autorisation d’adhésion à la Convention de La Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d’Adoption internationale. Présenté à la plénière par la Commission des lois, de l’administration et des droits de l’homme présidée par la députée Hélène Kèkè-Aholou, le dossier sur cette Convention a suscité un long débat dans le rang des députés. Au début de l’examen du projet de loi relatif à cette convention, plusieurs députés ont exprimé leurs inquiétudes quant aux conséquences de ladite convention sur les enfants béninois, une fois ratifiée par le Bénin. Pour eux, en ratifiant la convention, l’Etat béninois dressera le lit des couples gay en Occident qui désirent adopter un enfant. Mais très vite, la présidente de la Commission des lois, Hélène Kèkè-Aholou, a levé l’équivoque en précisant que la convention en question ne vise que la protection de l’enfant béninois face à toutes sortes de dérives. Mieux, le rapport de la Commission des lois indique que cette convention prévoit que « l’adoption internationale d’un enfant à l’étranger a lieu dans le cas où l’enfant ne peut dans son pays d’origine être placé dans une famille nourricière ou adoptive ». Autrement dit, l’adoption internationale d’un enfant est conçue comme subsidiaire par rapport à l’adoption dans son pays d’origine. Aussi, ladite convention « prévoit-elle les mesures visant à garantir que les adoptions internationales aient lieu dans l’intérêt supérieur de l’enfant et le respect de ses droits fondamentaux ».



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