Réaction de Me Orounla au sujet de l’affaire Banamè : « Le dieu de Banamè jouit de sa liberté d’aller et de venir »

La rédaction 28 septembre 2017

Prenant une allure suicidaire pour la paix, la polémique liée à une supposée convocation et fuite de Parfaite, le dieu de Banamè enfle au point de faire réagir Me Alain Orounla. Face aux hommes des médias hier, le démenti de l’avocat conseil des responsables de ladite église est formel. « A l’heure actuelle, l’avocat conseil que je suis n’a pas connaissance de l’existence d’un mandat d’arrêt. L’existence de ce mandat ne serait pas apparue dans les réseaux sociaux sans que cela ne soit porté à notre connaissance », a-t-il martelé.
Une fois la rumeur persistante qui agite l’opinion publique depuis quelques jours démentie, l’avocat a tenu à faire certaines clarifications notamment à propos de la supposée fuite de la hiérarchie de la mission de Banamè. « Le fait d’user de sa liberté d’aller et de venir ne signifie pas qu’il y a fuite. Personne ne fuit. Il faut que cette vilenie soit vite arrêtée. Les personnes traquées sur les réseaux sociaux à dessein jouissent de leur liberté constitutionnelle d’aller et de venir », précise Me Orounla.
Clarifications
L’avocat conseil peine à expliquer les raisons de cette cabale visant à ternir l’image de cette confession religieuse qui draine, dit-il, environ 5 millions de fidèles dans le monde dont 3 millions au Bénin. Et de ses nombreuses hypothèses émises à l’occasion, il voit dans cette affaire née du décès, en janvier 2017, de quelques fidèles une volonté d’en découdre avec une catégorie de citoyens. A cet effet, Me Orounla clarifie : « L’église a recommandé aux fidèles une neuvaine. Au dernier jour, ils devraient allumer des bougies et encens. 4 fidèles sont morts dans une localité. Les responsables partagent cette disparition que personne n’a voulue. De là, à rendre fautive la hiérarchie de Banamè est un pas que la justice n’a pas franchi et ne franchira pas. Aucune instruction n’a été donnée pour que quelqu’un se donne la mort ».
Me Orounla appelle les populations à laisser la justice travailler sereinement, à partir du moment où le même rituel a été fait dans plusieurs autres localités par de milliers de fidèles sans qu’il n’y ait eu de mort. « Il ne faut pas dénaturer les choses, et s’amuser avec la foi des autres. Toucher à un point aussi sensible est une menace à la paix », avertit l’avocat conseil, pour qui « Dieu est unique et il ne revient pas aux hommes de régler les problèmes de Dieu ».
Fulbert ADJIMEHOSSOU



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