Réconciliation avortée des anciens et nouveaux membres des Car et Urcar Lokossa : Dakpè Sossou et ses pairs dispersés à coup de gaz lacrymogène

Patrice SOKEGBE 14 novembre 2013

Autorités communales et membres des Coopératives d’aménagement rural (Car et Urcar) de Houin Agamè bastonnés et aspergés de gaz lacrymogène, et une personne arrêtée par la brigade territoriale de Lokossa. Telle est l’ambiance qui a prévalu mardi dernier, à l’hôtel de ville de la commune de Lokossa. En effet, en pleine séance de travail avec les acteurs des Car et Urcar de sa commune, le maire Dakpè Sossou et ses conseillers faisaient le point de leur 4ème session ordinaire du conseil communal tenue la semaine dernière, qui portait sur la décision d’interdire à tous les membres du conseil d’administration, anciens comme nouveaux membres des Car et Urcar de Houin Agamè, l’accès au site de la palmeraie, en attendant le verdict de la Cour d’appel d’Abomey. A peine la réunion démarrée que les éléments de la gendarmerie de Lokossa ont fait irruption dans la salle. Aussitôt rentrés, ils ont aspergé de gaz lacrymogène tous ceux qui se trouvaient dans la salle. C’était la débandade et chacun a pris ses jambes à son cou. Une personne a été arrêtée et devant les populations stupéfaites, conduite à la brigade territoriale. Pour l’heure, nul ne connaît les réels motifs de la descente inopinée sur les lieux de la réunion des éléments de la compagnie de gendarmerie de Lokossa. Mais le maire Dakpè Sossou, en attendant d’avoir de plus amples éclaircissements sur la situation, a renvoyé ses invités à leurs occupations, tout en les exhortant au calme. « Ne provoquez personne. De la même manière, ne répondez à aucune provocation des gendarmes. Rentrez chez vous calmement ! », a-t-il conseillé.

Réaction du maire de Lokossa Dakpè Sossou
Nous avons été dispersés, c’est vrai. Notre salle de réunion qui servait de lieu de rencontre a été aspergée de gaz lacrymogène par la brigade territoriale de Lokossa. De quoi s’agit-il réellement ? Si nous avons convoqué cette réunion, c’est pour expliquer aux uns et aux autres la portée de la délibération du conseil communal de la 4ème session ordinaire tenue la semaine dernière. Au cours de la session, nous avons décidé d’interdire à tous les membres du conseil d’administration, anciens comme nouveaux des Car et Urcar de Houin Agamè, l’accès au site de la palmeraie. Pour nous, c’est qu’il faut expliquer cela à toute la population et à tous ses membres du conseil d’administration. C’était juste pour garantir la paix. Nous pouvons faire régner la paix au niveau communal. Et c’est ce que nous avons fait. Nous avons demandé à ce que chacun se retire en attendant le verdict de la Cour d’appel d’Abomey. Qu’avons-nous fait de mal ? On a commencé à peine, quand les gendarmes de la brigade territoriale de Lokossa ont fait irruption dans la salle avec le gaz lacrymogène et ont aspergé toute la salle. En tout cas, tout le monde a vu. Ce n’est pas une information qu’on a rapportée. J’ai moi-même été aspergé à la figure par un gendarme à 3 V.
Nous avons un préfet. Je ne veux pas croire à ce que disent les gens ; que ce soit le préfet qui diligente ce coup, je ne veux le croire. Je serai avec lui. J’irai le voir pour lui demander la conduite à tenir. C’est les enfants de Lokossa qu’on est en train de maltraiter, qu’on blesse par balle, qu’on tue. Moi, je dis que j’irai voir le préfet et m’enquérir des possibilités qu’il a à son niveau pour parvenir à faire régner le calme dans les Car et Urcar.



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