Rencontre chef de l’Etat-Syndicalistes : Négociations d’accord, mais réformes d’abord

Angelo DOSSOUMOU 15 mars 2017

Ils seront reçus au cours de cette matinée par le président Patrice Talon. Suite à leur demande d’audience, les Secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales, surtout que récemment, le vent de l’alternance a soufflé en leur sein, auront l’insigne honneur d’échanger avec le chef de l’Etat et de lui soumettre leur feuille de route pour un climat social apaisé. Pour une démarche entre partenaires sociaux, il n’y a rien à redire. Au contraire, le dialogue qui permet d’aplanir les divergences et d’en arriver si possible à un consensus, est une très bonne chose.
Mais, pour les générations futures, il ne faudra pas, et au grand jamais, qu’au nom du dialogue, la compromission s’invite dans les pourparlers et débouche sur la renonciation aux réformes. Bien évidemment, le président Talon en a fait son cheval de bataille et le pays en a vraiment besoin. Des réformes pour un code du travail actualisé, répondant aux urgences de l’heure et singulièrement adapté pour sécuriser l’investisseur. Sinon, il faut que la jeunesse sans emploi se lève et crie haro sur le rigorisme improductif des syndicalistes. Les investissements d’abord et ensuite le travail.
En effet, beaucoup de réformes qui sont déjà enclenchées ne peuvent plus attendre. Au nombre de celles-ci, la loi modificative du code foncier qui permettra, non seulement, d’avoir une meilleure sécurisation mais aussi d’avoir facilement accès au crédit. Bref, au risque que nos enfants nous maudissent puisque nous aurions reporté sur les générations futures les grosses charges d’aujourd’hui, il est indispensable, dès maintenant, de prendre notre part de feu afin que demain, il n’y ait pas à redire. C’est dire que dialogue entre syndicalistes et chef de l’Etat ou pas, il est impérieux de ne pas différer les réformes et que la dynamique réformiste en cours aboutisse. Aux syndicalistes de le comprendre et de mettre, alors qu’il est encore temps, l’intérêt de la Nation au-dessus de ceux corporatistes.



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