Rencontre entre le Chef de l’Etat et la classe politique : Les propositions de Patrice Talon pour le dénouement

Ambroise ZINSOU 7 mars 2019

« … Dès ce soir, demain ou après-demain jusqu’à lundi ou mardi au plus tard, c’est mon espérance. Vous allez être en mesure de faire des suggestions et prendre des décisions. Vous en avez les prérogatives. Au besoin, s’il faut que l’Assemblée entre en session extraordinaire dès lundi ou dans le week-end si vous voulez, vous allez nous proposer des mesures nous permettant d’atteindre les objectifs tout en respectant les lois actuelles au Parlement. Ce serait salutaire pour nous tous… ». Ainsi s’est exprimé hier au Palais de la Marina le président Patrice Talon lors de la rencontre qu’il a eue avec la classe politique. En effet, dans la perspective d’organiser des élections législatives inclusives apaisées, le Chef de l’Etat a échangé avec la classe politique suite à la publication des deux listes (Union Progressiste et Bloc Républicain) retenues pour prendre part auxdites élections. Une situation qui désole le président de la République puisque les deux partis en compétition se réclament du soutien de son gouvernement. « Cela n’honore pas notre image. Et c’est pour cela que je vous ai invités ce matin afin que nous examinions ce qui n’a pas marché et voir dans quelles mesures on pourrait élargir la liste des partis en compétition. Les partis politiques constituent des biens de la Nation. Et, en tant que président de la République, je dois les protéger, les défendre », a-t-il ajouté.

Et pour la circonstance sur les dix partis invités, six ont répondu présents à l’appel. Il s’agit de l’Union Progressiste, du Bloc Républicain, de Moelle-Bénin, du Fcdb, de l’Udbn et du Prd. Sont absents, Dudd, Fcbe, Usl et Re. « Tous les partis invités n’ont pas répondu à l’appel alors que je souhaite que nous discutions franchement », a martelé le président Patrice Talon. A l’en croire, seul le consensus pourrait permettre de repousser la date du scrutin de deux à trois semaines. Une période qui va servir à revoir les textes et fixer une autre date pour le scrutin. « … Je voudrais vous prier donc, prier ceux qui ne sont pas avec nous ce matin qu’ils m’entendent et il faut leur faire parvenir ce message que l’état d’esprit peut-être de révolte ou de mécontentement matérialisé par leur absence d’aujourd’hui n’est que pour nous un message de désolation. Je voudrais leur dire que tout est encore possible. Certes, ma volonté n’est pas de forcer la main aux partis politiques pour aller aux élections. Mon souhait, c’est qu’en mon temps également, que les élections soient de même nature, de même qualité et de même convivialité… », a-t-il conclu.



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