Rencontres Jeunesse-Union fait la Nation et Jeunesse-gouvernement : Et pourtant, les chouchous continuent d'être des laissés-pour-compte

Ça n’arrive pas toujours. Tiraillés entre le gouvernement et l’opposition à travers l’Union fait la Nation (Un) au cours du week-end écoulé, les jeunes ont goulûment bu les vœux pieux de leurs aînés qui, comme d’habitude, leur ont chanté l’éternelle ritournelle de leur détermination à œuvrer pour leur mieux-être.

Si l’Un a trouvé la formule d’une « Convention nationale de la jeunesse de l’Un » qui s’est tenue les 10 et 11 mai 2013 à Cotonou pour montrer son attachement à cette tranche majoritaire de la population béninoise, le gouvernement quant à lui a initié une rencontre le 12 dernier au Palais de la République avec les jeunes pour leur parler de la question de l’emploi, de la bonne gouvernance, de l’économie et du développement. Comme on peut le constater, la jeunesse fait l’objet de toutes les attentions. Elle est le chouchou aussi bien du pouvoir en place que de l’opposition.

Et pourtant ! Elle est durement frappée par le chômage et la misère, faute d’une bonne gouvernance des ressources de l’Etat. Et rien ne présage de ce que demain sera la veille de la fin de cette situation car entre les promesses mielleuses et les actions pour atteindre les objectifs escomptés qui permettront aux jeunes de pousser un ouf de soulagement, c’est tout un fossé. Face à ce triste tableau et devant l’impératif de faire bouger les choses, les jeunes tiraillés de part et d’autre, doivent prendre conscience de leur poids et de leur importance pour ceux-là qui les rassemblent, les haranguent, les utilisent et leur font miroiter un avenir proche radieux qui, désespérément, continue d’être une chimère. Mais, il y a une fin à tout. Il est donc temps que la jeunesse comprenne qu’elle doit faire monter les enchères. Sinon, elle sera toujours un chouchou traînant ses problèmes, alors que ses occasionnels amoureux continueront à s’en mettre plein les poches.