Session budgétaire à la mairie de Malanville : Les conseillers majoritaires rejettent les points inscrits à l’ordre du jour et réclament la révocation du maire Dandakoe

La rédaction 28 novembre 2018

Vote sanction des conseillers majoritaires suivi de la désapprobation du maire Inoussa Dandakoe. Au sein du Conseil communal de Malanville, plus rien ne va. La crise qui secoue cette commune s’est invitée à la 4e session ordinaire qui devrait se consacrer au projet de budget primitif, exercice 2019. 16 conseillers sur 25 ont rejeté en bloc les 12 points inscrits à l’ordre du jour et s’offusque. « Cette attitude n’est pas une méconnaissance de notre devoir de conseillers communaux, ni une fuite de responsabilité. Elle vise à montrer aux yeux du monde qu’il y a une crise sérieuse au sein du conseil communal de Malanville. Cette crise nous a conduits à demander le 09 avril 2018, la convocation d’une session extraordinaire du conseil communal pour un vote de défiance à l’encontre du maire mal élu », ont-ils souligné à travers une déclaration rendue publique.
Ces conseillers fustigent la gestion solitaire du maire, le mépris des décisions du conseil communal, la mauvaise gestion des ressources humaines et financières et dénoncent des propos attentatoires aux conseillers communaux. Au fil des semaines, les griefs contre l’autorité communale s’augmente et le collectif des conseillers majoritaires persiste dans son élan de révoquer Inoussa Dandakoe dont le processus de destitution avait été engagé le 25 mai 2018.

Déclaration des conseillers communaux majoritaires du conseil communal de Malanville
Nous, conseillers communaux majoritaires, 16 sur 25, du conseil communal de Malanville, signataires de la présente déclaration, tenons à présenter à l’opinion nationale et internationale les motifs qui nous ont conduits à voter contre tous les points inscrits à l’ordre du jour de la 4ème session ordinaire, session budgétaire, les lundi 26 et mardi 27 novembre 2018. Cette attitude n’est pas une méconnaissance de notre devoir de conseillers communaux, ni une fuite de responsabilité. Elle vise à montrer aux yeux du monde qu’il y a une crise sérieuse au sein du conseil communal de Malanville. Cette crise nous a conduits à demander le 09 avril 2018, la convocation d’une session extraordinaire du conseil communal pour un vote de défiance à l’encontre du maire mal élu. Parmi les griefs retenus contre lui, on peut noter :
  La gestion solitaire
  Le mépris des décisions du conseil communal
  La mauvaise gestion des ressources humaines et financières
  Des propos attentatoires aux conseillers communaux, surtout au cours du conseil
Le processus de sa destitution qui avait été engagé a été reporté sine die depuis le 25 mai 2018. Cette manière de gérer du maire s’empire au fil du temps et retarde notre commune. Nous avons donc décidé d’arrêter la saignée. Voici quelques exemples de cette mauvaise gestion :
Le maire rejette à tout moment les demandes des conseillers majoritaires de convoquer des sessions extraordinaires. Nous avons le cas de :
  L’élection du Chef d’Arrondissement de Malanville après le décès du premier,
  le recrutement biaisé du gestionnaire et autres agents de la Ragemim,
  la non-évaluation du gestionnaire de la Ragemim longtemps après sa période d’essai de 6 mois,
  le non-respect des textes fondamentaux de la Ragemim,
  le retard dans l’expédition des courriers de sessions aux conseillers communaux,
La liste des propos désobligeants du maire et de sa gestion exécrable est longue. Il convient de souligner ici que la confiance de décréter le conseil communal et le développement de la commune est sérieusement compromis. C’est pour tout cela que nous avons tenu à rejeter en bloc tous les points inscrits à l’ordre du jour des 26 et 27 novembre 2018 pour dire haut et fort notre désapprobation du maintien de DANDAKOE Inoussa à la tête de notre commune tel que nous l’avons signifié dans notre lettre de relance au sujet de la motion de sa destitution en date du 14 novembre 2018, adressée au ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale dont le préfet et le maire sont mandataires.
Tel est, mesdames et messieurs, l’essentiel de la présente déclaration. Nous restons confiants que les autorités à divers niveaux pensent à la cohésion au sein du conseil communal de Malanville et par ricochet au développement de la commune à travers la relance de la motion de destitution.
Fait à Malanville le 27 Novembre 2018



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