Sollicités par le Chef de l’Etat dans l’affaire Sodeco : Les députés de la mouvance opposent un refus à Yayi

Arnaud DOUMANHOUN, Moïse DOSSOUMOU 27 novembre 2013

Hier matin à la présidence de la République, Boni Yayi a soufflé le chaud et le froid avec ses partisans, notamment les députés qui se réclament de la mouvance présidentielle. A sa grande surprise, certains poids lourds sur qui il comptait pour faire passer son message à l’ensemble de la troupe, lui ont opposé un refus catégorique.

Exposé des motifs
En convoquant ses députés au palais de la Marina, le chef de l’Etat avait pour objectif de solliciter de leur part, un soutien sans faille lors de certains combats particuliers qu’il entend mener les jours à venir. Cette séance qui a duré 4h d’horloge n’a pas été de tout repos pour les invités du président qui ont subi pendant plus de 2h, l’exposé de leur hôte. De ce discours fleuve, il faut retenir que le chef de l’Etat a toujours la dent dure contre certains opérateurs économiques bien en vue, tombés en disgrâce à cause de leur rébellion très poussée envers sa personne. Le dossier Sodeco, encore brûlant, a été mentionné par la « haute autorité » qui ne manquera pas de nommer incessamment un nouveau directeur général pour présider aux destinées de ladite société. Ce serait la seule manière, d’après ses propos, de sauver la campagne cotonnière en cours.

La désillusion
Visiblement, les interlocuteurs de Boni Yayi, bien qu’étant ses soutiens à l’Assemblée nationale, ne sont pas prêts à s’engager dans ce nouveau sillage dont il a dessiné les contours. Un à un, quelques ténors de la majorité présidentielle, dans leurs interventions, n’ont pas fait dans la dentelle, pour opposer un refus catégorique à cette nouvelle lubie. Ils lui ont exprimé, chacun en ce qui le concerne, leur désapprobation face à cette méthode de gouvernance qui expose le pays à des conséquences dommageables. Seule une poignée a tenté timidement d’épauler le chef de l’Etat. Mais le mal était déjà fait et Boni Yayi sait désormais, qu’il ne peut plus compter sur certains de ses ouailles lorsque sonnera l’heure d’engager certains combats.



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