Sommet Russie-Afrique : Patrice Talon accueilli à Sotchi

Arnaud DOUMANHOUN 24 octobre 2019

Repartir sur une nouvelle base. Le président Patrice Talon séjourne depuis hier à Sotchi. Il y prend part au premier sommet Russie-Afrique pour la paix, la sécurité et le développement. Il a été accueilli à sa descente d’avion à l’aéroport international de Sotchi, par une délégation conduite par l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Bénin, Igor D. Evdokimov, le ministre des ressources naturelles et de l’écologie de la Fédération de Russie Murad Kerimovich Kerimov, l’ambassadeur du Bénin près la Fédération de Russie, Noukpo Clément Kiki et Eloi Laourou, ambassadeur représentant permanent du Bénin à Genève.
A l’ouverture des travaux du sommet ce mercredi 23 octobre 2019, Vladimir Poutine a annoncé l’annulation de 20 milliards de dollars de dettes accumulées par les pays africains à l’époque soviétique. « Ce n’était pas seulement un acte de générosité, mais aussi une manifestation de pragmatisme, car de nombreux États africains n’étaient pas en mesure de payer les intérêts sur ces emprunts », a déclaré Poutine. Le montant global de la dette remise avoisinerait plus de 20 milliards de dollars. Un acte qui exprime la volonté manifeste de la Russie de se repositionner le continent.
En prenant part à ce sommet aux côtés de ses pairs, Patrice Talon entend aussi réchauffer la coopération avec le Bénin, décrocher des investissements et des accords pour la réussite de son Programme d’action. Il faut noter que des hommes d’affaires béninois sont également à ce rendez-vous. En effet, à en croire Vladimir Poutine, la Russie veut doubler ses échanges commerciaux avec l’Afrique. « Nous exportons actuellement pour 25 milliards de dollars. Et nous sommes capables au minimum de doubler ces échanges dans les quatre ou cinq prochaines années », s’est expliqué le président Vladimir Poutine lors de la session plénière de ce sommet organisé à Sotchi.
Ce retour de la Russie en Afrique s’annonce intéressant et bousculant certaines présences traditionnelles sur le continent. C’est l’Afrique qui en sortirait gagnante.



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