Spectre d’une année blanche au Bénin : Le président de l’Assemblée Nationale invite à un dialogue sincère avec les syndicats

Karim O. ANONRIN 14 avril 2014

Le sectre de l’année blanche qui plane sur l’école béninoise inquiète le Président de l’Assemblée Nationale

La crise sociopolitique que traverse le Bénin depuis plusieurs mois, avec la paralysie de l’administration et des écoles publiques n’a pas été occultée vendredi dernier par le président de l’Assemblée nationale, le Professeur Mathurin Coffi Nago, dans son discours d’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2014 de l’institution. « L’une des grandes particularités de cette session est qu’elle s’ouvre à un moment où nous assistons à la multiplication et à l’intensification des mouvements sociaux ainsi qu’à l’accroissement de l’insécurité et à l’escalade verbale au sein de la classe politique… », a déclaré le président Mathurin Coffi Nago. Pour lui, la solution à la crise sociopolitique nationale caractérisée par les grèves tous azimuts passe nécessairement par un dialogue franc et sincère avec les syndicalistes. « …En cette période de raréfaction des ressources financières due au ralentissement de l’activité économique, je voudrais inviter le Gouvernement à privilégier, comme par le passé, l’outil essentiel qu’est le dialogue avec les centrales syndicales en général et avec les travailleurs des secteurs de la santé, de la justice et de l’éducation en particulier, en vue de trouver des réponses consensuelles, justes et équitables aux diverses revendications relatives notamment à l’amélioration des conditions de vie et de travail, au respect des libertés citoyennes et à la garantie de la sécurité des personnes et des biens... », a-t-il dit. Par ailleurs, il a précisé que la résolution de cette situation de crise n’est pas l’apanage du seul gouvernement ; mais aussi de tous les acteurs politiques et autres membres de la société civile. « … Aussi, voudrais-je inviter par la même occasion les acteurs politiques, toutes tendances confondues, les acteurs sociaux et les membres des diverses Institutions de la République à s’impliquer individuellement et collectivement dans la résolution de la crise sociale qui perdure. A cet égard, l’Assemblée Nationale, à travers ses organes dirigeants ou certains groupes de députés, essaie de jouer sa partition, parfois avec succès. Je salue ici le Conseil Economique et Social, le Haut Commissariat à la Gouvernance Concertée, le Patronat et certaines organisations de la société civile qui œuvrent inlassablement pour le dénouement heureux de la crise. Nous devons, en particulier, conjuguer nos efforts pour éviter une année blanche à nos élèves et étudiants. Nous devons, dans un élan collectif et patriotique, tout faire pour remettre les travailleurs au travail en instaurant avec eux un dialogue sincère et responsable… », a déclaré le président Mathurin Coffi Nago.



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