Supposée malversation financière à la mairie de Porto-Novo : L’équipe municipale dénonce un acharnement politique et clarifie

Karim O. ANONRIN 25 août 2017

Le Conseil municipal de Porto-Novo par la voie du 2ème Adjoint au Maire, le Docteur François Ahlonsou assisté du Directeur de cabinet du Maire, Jules Djossou, du Secrétaire général de la mairie, Jules Noutaï, du Directeur des services techniques, Gilbert Ahouansout et du Directeur des affaires financières, Youssoufou Koudouss, était face à la presse hier. Il était question pour ces derniers, d’apporter des clarifications au sujet d’une supposée malversation financière à la mairie de Porto-Novo. Plus précisément, les conférenciers ont abordé l’affaire des 300 millions de Fcfa que le Maire de la ville aurait détourné, le supposé rejet du compte administratif de la mairie, le supposé détournement de fonds destinés à l’organisation du Festival International de Porto-Novo (Fip) en janvier dernier, et l’affaire refus de la construction du centre de santé de Zebou par la Fondation Ajavon Sébastien Germain. Dans son intervention, le 2ème adjoint au Maire, le Docteur François Ahlonsou, a d’abord dénoncé un acharnement politique venant des adversaires du Parti du renouveau démocratique (Prd) dont est issue la quasi-majorité des Conseillers municipaux de la ville. « …C’est la guerre contre le Prd à Porto-Novo avec la création d’une psychose fictive pour paniquer les populations. Ce n’est pas la tête du Maire Emmanuel Zossou qui est visé, mais c’est la déstabilisation du Prd qu’ils veulent. Mais l’acharnement contre le Maire de Porto-Novo ne dessert pas que le Maire. Ça dessert beaucoup plus la ville qu’autre chose. Nous sommes sur le terrain politique et nous irons à fond sur le terrain politique (…) Je réponds d’emblée à nos détracteurs d’éviter de contourner la cible. Sur le terrain politique, la bataille pour le contrôle de la 19ème circonscription électorale qu’ils entendent engager de si tôt ne saurait émousser les ardeurs du conseil municipal… », a déclaré le Conseiller François Ahlonsou.
La part de vérité de la mairie sur chaque point objet de polémique
Au sujet des dossiers sur lesquels les détracteurs portent des accusations contre le Maire Emmanuel Zossou, le principal conférencier, le Docteur François Ahlonsou, a donné sa part de vérité. A titre illustratif, il a évoqué l’affaire du supposé détournement de 300 millions de Fcfa. Selon lui, les projets financés par les bailleurs de fonds exigeant des bénéficiaires une contrepartie financière et la mairie n’étant plus capable de donner sa contrepartie à hauteur de 402.720.508 Fcfa pour bénéficier d’un financement de 8 milliards de Fcfa dans le cadre du Projet d’urgence de gestion environnementale en milieu urbain (Pugemu), le Maire Emmanuel Zossou, a dû faire payer la contrepartie en question sur le Fonds d’aide au développement des Communes (Fadec) non affecté à hauteur de 332 720 508 Fcfa. Ceci, après l’accord du Ministre de la décentralisation par lettre N°1686/MDGL/DC/SGM/SP-CONAFIL/SD, la mairie n’ayant pu payer que 70 millions Fcfa en décembre 2016 sur les 402.720.508 Fcfa. Au sujet du supposé rejet du compte administratif, le Conseiller François Ahlonsou, a dit que l’on ne saurait parler de rejet étant donné qu’il fallait nécessairement que ce compte adopté par le Conseil municipal soit accompagné par le compte de gestion qui est du ressort du Receveur-Percepteur avant que l’autorité de tutelle ne se prononce comme ce fut le cas en 2015 où l’examen du compte administratif a été reporté pour défaut du compte de gestion. L’autre sujet qui a été abordé au cours de la conférence de presse est l’affaire de construction du centre de santé de Zèbou dans le 1er arrondissement et que le Conseil municipal aurait rejeté. Pour le Conseiller François Ahlonsou, le Conseil municipal de Porto-Novo ne saurait s’opposer à l’appui d’un citoyen béninois pour le développement de la ville. Au sujet du centre de santé en question, il a juste été question de la délocalisation du centre santé à cause de l’instabilité du sol sur lequel il avait bâti. « …Le centre de santé avait été construit sur un ancien dépotoir d’ordures ; ce qui a créé des affaissements. De plus, les travaux de rénovation de la toiture faits par la Direction départementale de la santé n’a jamais été réceptionnés… », a conclu le Conseiller François Ahlonsou.



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