Transformation de Alternative citoyenne en parti politique : Assan Seïbou émet des réserves sur Canal3

Arnaud DOUMANHOUN 14 février 2014

Les acteurs de la société civile outrepassent généralement leur prérogative et se confondent bien souvent aux animateurs de la vie politique. Telle est la conviction de l’honorable Assan Seïbou qui, tout en approuvant la création du parti politique Alternative citoyenne, constitué d’éminentes personnalités de la société civile, telles que Joseph Djogbénou, Orden Alladatin, Urbain Amégbédji… émet des réserves sur la démarche des acteurs de cette frange de la vie publique. Pour lui, il est bien souvent arrivé, que des acteurs de la société civile après avoir joué les premiers rôles de défenseur invétéré de la population, se retrouvent à occuper des postes de responsabilités dans différents gouvernements. Et pour parvenir à cette fin, assure-t-il, ces acteurs de la société civile confondent à dessein leurs prérogatives avec celles des acteurs politiques, ceci parfois, avec beaucoup trop de zèle. D’où pour Assan Séibou, la nécessité de recentrer les rôles de ces acteurs. Un point de vue qui n’est pas tout à fait partager par le Secrétaire général de Alternative citoyenne, Orden Alladatin : « Nous étions dans le combat citoyen et nous n’avons jamais, par le passé, pour ambition de prendre le pouvoir et de l’exercer, bien que nous étions dans l’action publique. Depuis les accords de Cotonou, la société civile à désormais pour mission, la participation à l’élaboration des politiques des gouvernements et le suivi de leur mise en œuvre. Et c’est le point d’achoppement avec les gouvernants ». Une réponse qui ne dissipe pas l’inquiétude de l’honorable Assan Seïbou. « Comment la société civile passe à la politique ? Il faut s’interroger sur cette mutation, sur l’évolution de notre pays… », a affirmé l’ancien député Seïbou. Mais pour l’honorable Bernard Lani Davo, l’échec des partis politiques, serait à l’origine de cette métamorphose. « Nous ne pouvons pas continuer à jouer les éclaireurs sans que les partis politiques ne suivent », s’est défendu Orden Alladatin.



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