Traque des trafiquants de stupéfiants : Et si des mesures incitatives soutenaient les prouesses policières ?

Angelo DOSSOUMOU 10 octobre 2013

Il ne se passe plus de semaine dans notre pays sans qu’un trafiquant de drogue ne soit interpellé soit à l’aéroport de Cotonou soit au niveau des frontières terrestres. Mais au delà de l’ingéniosité des éléments de l’Office central de répression du trafic illicite des drogues et des précurseurs (Ocertid) qui arrivent avec de maigres moyens à tenir la dragée haute aux trafiquants, il est indéniable que pour renforcer durablement la lutte contre le phénomène du trafic des stupéfiants, il ne faut pas négliger l’aspect ressource humaine en charge de cette lutte. Car, il faut le reconnaître, les policiers prennent des risques inimaginables pour interpeller les trafiquants qui, comme on le sait, agissent en réseaux bien organisés et ont une terrible force de nuisance. C’est peu de le dire. Le trafic de drogue, c’est beaucoup d’argent en jeu et des intérêts colossaux à défendre. Et des mafiosi en face de nos policiers qui n’ont, pour la plupart du temps, que des salaires de misère, la tentation est grande. Ainsi, en dehors de l’ingéniosité de nos policiers mise en exergue dans la rubrique des faits divers des journaux, des mesures spéciales d’encouragement de la hiérarchie policière et du ministère de l’intérieur ne seront pas de trop. La balle est dans le camp du Directeur général de la police nationale, le contrôleur général de police, Louis Philippe Houndégnon et du ministre de l’intérieur, François Houessou.
Mais déjà, l’exemple de ce qui se fait à la douane ne serait pas mauvais dans ce cas spécifique. En effet, à l’instar des pourcentages perçus par les douaniers sur les marchandises arrêtées par eux, pourquoi les gouvernants n’épouseraient pas l’idée d’appliquer les mêmes formules en ce qui concerne les éléments de l’Ocertid ou même mieux ? La lutte contre le trafic de stupéfiants est une chose sérieuse. Pour qu’on n’en arrive pas à l’extension du phénomène, les gouvernants doivent agir. Sinon, notre pays continuera d’être étiqueté comme l’une des plaques tournantes du trafic de drogue en Afrique de l’ouest et nos policiers pourraient fermer les yeux sur certains dealers au lieu de les arrêter. Et, ce serait simplement triste.



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