Visite de la Directrice Générale du Fmi à Cotonou : La Dg/Fmi salue les efforts du Gouvernement Talon

Fulbert ADJIMEHOSSOU 12 décembre 2017

En visite au Bénin, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International (Fmi), Christine Lagarde a échangé hier avec le Chef de l’Etat, Patrice Talon et ses ministres. Occasion pour elle de féliciter le Bénin pour les réformes engagées. La patronne du Fmi a aussi annoncé un nouveau décaissement en cours pour le Bénin, qui pourra atteindre selon les prévisions une croissance de 6% en 2018.

S’il y a une chose à laquelle Christine Lagarde tient le plus, c’est le respect des engagements. Et là-dessus, le Bénin fait office de bon élève, selon les conclusions de la première revue de l’accord de la Facilité élargie du crédit (Fec), au point de mériter la visite de la Directrice Générale du Fmi. Au cours de la conférence conjointe hier avec le Président Talon, Christine Lagarde a salué les réformes engagées pour la restauration de la situation macroéconomique et l’amélioration de l’environnement des affaires en vue d’une lutte contre la pauvreté. « Vous avez tenu parole. Et moi je tiens parole puisque le Conseil d’Administration du Fmi, le 1er décembre 2017, a pris acte de la première revue sur la base de l’audit qui avait été effectué. L’ensemble des actions que vous devez entreprendre avant le 1er septembre l’avait été. Et par conséquent, le deuxième décaissement du financement pouvait être libéré », a-t-elle souligné.

Prime aux réformes !
Le Bénin se porte donc économiquement mieux si on s’en tient aux explications de la Directrice Générale du Fmi. Confiant de la volonté du Gouvernement d’aller plus loin dans les réformes, et prenant en compte des facteurs exogènes et internes, le Fmi annonce d’heureuses perspectives pour le Bénin pour l’année 2018. Le taux de croissance devra atteindre 6% contre 5,5% en 2017. En effet, le 07 avril 2017, le Conseil d’administration du Fmi a approuvé en faveur du Bénin un accord de 151,03 millions de dollars au titre de la Facilité élargie du Crédit (Fec). Le programme vise entre autres à relever le niveau de vie et à préserver la stabilité macroéconomique. Pour bénéficier des décaissements, le Bénin devrait remplir un certain nombre d’engagements. Et les conclusions de la revue de l’accord démontrent que l’économie béninoise a résisté aux répercussions négatives d’un environnement extérieur difficile, grâce évidemment aux réformes. Ce deuxième décaissement dont les formalités sont en cours s’élève à environ 22 millions de dollars après le premier décaissement de 13,4 milliards de Fcfa. Un bonus que mérite bien le Bénin. « Vous avez pour ambition de vous attaquer à la réduction de la pauvreté, d’établir des règles de bonne gouvernance, d’inviter les investisseurs à regarder le Bénin avec une perspective favorable. Vous êtes en train de démontrer que le Bénin peut tenir parole. Je vous encourage à continuer dans cette perspective de développement, d’assainissement et d’inventaire aussi », a-t-elle déclaré.

Talon déterminé à aller loin
Patrice Talon s’est dit fier de constater que le Fmi n’est pas venu dans un pays sinistré économiquement. La visite de Christine Lagarde est pour lui, le signe de ce que les réformes audacieuses entreprises portent progressivement leurs fruits. « Par des réformes et des sacrifices, on peut sortir de la pauvreté et de la mendicité (…). Nous sommes inlassablement à la tâche. Il faut avouer que nos concitoyens demeurent légitimement impatients, parce que l’arbre de la renaissance ne porte pas encore ses fruits. Mais, la floraison est bien là », a-t-il déclaré. Le Chef de l’Etat a rassuré de ce que les recommandations du Fmi seront prises en compte, notamment en ce qui concerne le volet social qui lui tient bien à cœur. « Nous n’allons pas continuer d’investir dans des secteurs qui ne donnent pas des résultats positifs à l’investissement. Il est important que les ressources que nous mobilisons soient utilisées pour des résultats visibles et durables. Nous ferons les efforts qu’il faut pour qu’au plan intérieur nous comprenions qu’il est nécessaire d’opérer des réformes dans le domaine social », a martelé Patrice Talon. Christine Lagarde rencontrera ce jour le secteur privé et la société civile pour, sans doute, les rassurer de l’assistance technique, et non politique du Fmi.



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