Vote du code électoral après la Charte des partis politiques : Talon balise le terrain pour le Bénin du renouveau

Angelo DOSSOUMOU 4 septembre 2018

Un nouveau vent souffle sur le Bénin. Depuis la Marina et le Palais des gouverneurs à Porto-Novo, il souffle et emporte les mauvais gaz qui ont longtemps asphyxié notre démocratie. Depuis l’ère des réformes thérapeutiques, le Renouveau n’a jamais été aussi réel. Sinon, en dehors des premières élections post Conférence nationale notamment celles de 1991 où le Bénin a pu être fier de son système partisan, le pays était pris en otage par sa classe politique dont les pseudo-animateurs s’étaient plutôt transformés en des coursiers politiques.
A l’arrivée, personne n’était fier du spectacle offert par le système partisan dans un pays où le nombre de partis politiques dépassait le double des communes. A moins de manquer d’ambition, s’agissant de l’animation de la vie politique et d’une force d’alternance, qui était fier des partis dont le congrès pouvait se tenir dans une cabine téléphonique ? Pourtant, tout le monde s’y accommodait. Pis, le système a finalement réussi à faire des partis politiques, de véritables instruments pour un équilibre de la terreur.
Conséquence, au Bénin, c’est comme cela se chante « tu me tiens, je te tiens ». Donc, nous nous tenons. Alors, comme nous nous tenons, « taisons-nous ». C’était, après l’épisode des années 1990, le mot d’ordre dans le milieu politique béninois. Mais, tout le monde savait que cette pratique ne pouvait conduire au développement. Malheureusement, personne n’osait prendre le risque de faire changer les choses. Au contraire, tout le monde se satisfaisait de son petit confort.
Puis, vint un homme : Patrice Talon à qui la vie a déjà tout donné et qui, contre vents et marées, a décidé d’entrer dans l’histoire en faisant des changements majeurs pour son pays. Au nombre de ceux-ci, la nouvelle charte des partis politiques et le code électoral voté hier au parlement. Avec ces deux innovations, c’en est fini des partis politiques familiaux et ou régionaux. Désormais, il faut viser grand. D’ailleurs, quand on veut faire la politique ou œuvrer à convaincre le plus grand nombre de Béninois, il faut se donner les moyens de ses ambitions. Sinon, la politique n’est pas faite pour vous. Et donc, allez voir ailleurs. Rien que pour avoir réussi ces deux changements, le quinquennat de Patrice Talon est une réussite. Au pays, on peut continuer par nous plaindre de l’austérité ambiante. Mais dans un futur proche, nos enfants seront fiers d’appartenir au Bénin de demain qui déjà se bâtit aujourd’hui. C’est une évidence !



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