48h de grève des Confédérations et Centrales syndicales : Paralysie générale de l’administration béninoise dès ce jour

Ambroise ZINSOU, Patrice SOKEGBE 7 janvier 2014

Sauf retournement de dernières minutes, une paralysie générale de l’administration publique est annoncée pour 48 heures à compter de ce jour. Tel est le mot d’ordre de débrayage des Confédérations et Centrales syndicales. Un mot d’ordre en réaction à la marche réprimée du 27 décembre 2013 qui a fait beaucoup de blessés dans le rang des responsables syndicaux. Outre la journée morte décrétée le mardi 31 décembre 2013, les travailleurs ont tenu à durcir le ton. A la veille de cette grève générale, les responsables syndicaux ont réaffirmé leur volonté d’observer ces deux jours de débrayage malgré l’arme de défalcation que brandit le gouvernement.

Dieudonné Lokossou, Sg/Csa

Vous nous avez vus ensemble, nous sommes en train de faire le point…je passe ça sous anonymat, mais nous avons des éléments de preuve, où un collègue adresse un Sms à un ministre : « Bonjour Ministre. J’aurais besoin de Canal3 à 10 heures pour une déclaration de mes syndicats de l’enseignement et ceux de B. contre la grève du mardi..Réponse urgente- SG… ». Voilà ce que nous vivons alors qu’on nous accuse d’être de collusion avec les partis politiques. Maintenant, nous avons en notre sein des gens qui ont leur cordon ombilical lié au gouvernement.

Pascal Todjinou, Secrétaire général de la Cgtb

Quelqu’un ne doit pas dire que c’est tel ou tel secteur qui est concerné. C’est pour cela que nous invitons tous les travailleurs, quelles que soient leurs conditions de travail, quel que soit leur secteur de travail, à observer ces jours de grève.

Noël Chadaré, Sg/Cosi

La restriction des libertés, c’est la cause fondamentale de notre mouvement. Nous invitons les travailleurs à observer cette grève et à ne pas s’inquiéter. Parce que si le pouvoir faisait cette erreur, il violerait la loi. C’est le spectre de la défalcation et il faut que les travailleurs soient rassurés. Nous avons la loi portant exercice du droit de grève qui est toujours en vigueur au Bénin.

Paul Essè Iko, Secrétaire général de la Cstb

Il y a des syndicats marginaux. Et on a déjà entendu certains donner leur point de vue contre le mouvement ; ils rament à contre-courant de l’histoire et ils seront rattrapés

Laurent Mètognon, Sg/Fesyntra-Finances

Ce n’est pas la dictature de la refondation qui doit faire peur aux travailleurs. Ils ont lutté hier, il faut qu’ils continuent à lutter.

Bouraïma Malèhossou, Sg/ Syntracef

« C’est de la pure désinformation. Le Syntracef est bel et bien associé au mouvement, puisque notre fédération y est. Nous y sommes et nous y serons jusqu’au bout.



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