4ème édition du recensement général de la population et de l'habitation : Marcel de Souza et les Ptf constatent l'effectivité de l'opération

La rédaction 14 mai 2013

A pas de charge, Marcel de Souza, ministre du développement, Jean-Luc Virchaux, directeur de la Coopération Suisse, Diéné Kéita, représentante résidente du Fonds des Nations-Unies pour la population et Alexandre Biaou, directeur général de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae), ont parcouru hier trois communes du département de l’Atlantique en vue de s’assurer du démarrage des enquêtes.

Marcel de Souza, ministre du développement

Abomey-Calavi, Tori-Bossito et Ouidah ont reçu la visite de différentes autorités impliquées dans l’organisation de la 4ème édition du Recensement général de la population et de l’habitation (Rgph4). Tout a commencé par l’arrondissement d’Abomey-Calavi où après une visite de courtoisie aux autorités communales, le ministre et sa suite se sont rendus au quartier Aganmandin et à Togoudo. Les agents recenseurs, les superviseurs et les contrôleurs, tous actifs sur le terrain, ont rassuré les autorités de leur engagement à livrer un travail de qualité. Cap fut ensuite mis sur la commune de Tori-Bossito, où sous la houlette de Michel Momo Hindémè, maire de la commune, les membres de la délégation ont pu apprécier la machine mise en branle dans ce milieu rural dans le cadre de cette opération de grande envergure. La ville de Ouidah fut la dernière à accueillir les autorités qui, le long du parcours, ont montré un vif intérêt pour l’impressionnant dispositif de collecte d’informations mis en place par l’Insae. La coopération Suisse et le Fnuap, partenaires financiers du Rgph4, à travers leurs représentants, ont exprimé leur satisfaction au terme de cette tournée marathon. Les 14 000 agents recenseurs déployés sur l’étendue du territoire national ont à présent la lourde tâche de mener à bien cette opération qui a démarré sous de bons auspices.

Marcel de Souza, ministre du développement

« Nous avons voulu voir les agents recenseurs et les superviseurs au travail. C’est un sentiment de satisfaction. Nous constatons que tout se passe bien pour ce qui est des entretiens. Il y a des questions qui posent problème. Vous savez, le Béninois n’aime pas déclarer son salaire, surtout en présence de sa femme. Ensuite, il y a les problèmes au niveau de la déclaration des biens, des terres et des exploitations agricoles. Ils pensent qu’il s’agit d’un moyen déguisé pour les assujettir à l’impôt. Aussi, les hommes n’aiment pas trop afficher le nombre de femmes qu’ils ont ainsi que la taille de leurs ménages. Les agents recenseurs essayent de faire des renseignements croisés pour obtenir la vérité.

Mais ceci étant, ce ne sont pas des problèmes majeurs qui peuvent remettre en cause la qualité de l’enquête. Nous espérons que d’ici quelques jours, nous pourrions avoir des éléments précis sur la population et l’habitation et ça nous permettra de disposer d’indicateurs fiables à même d’orienter les politiques publiques. Je tiens encore une fois à remercier les partenaires techniques et financiers qui nous soutiennent dans cette opération ».

Jean-Luc Virchaux, directeur de la coopération Suisse

« C’est très instructif et ça fait plaisir de venir sur le terrain. J’étais impressionné par l’organisation mise en place dans le cadre de ce recensement et par l’engagement des jeunes enquêteurs. Nous sommes au début, donc tout n’est pas encore bien cadré, mais cela se déroule néanmoins dans le bon sens. Je garde bon espoir que le recensement puisse livrer ses résultats dans les délais. Sur le terrain, on sent l’engagement des uns et des autres quant à la réussite de leur mission. Je trouve que c’est un critère de qualité et de déontologie qui mérite d’être soutenu ».

Diéné Kéita, représentante résidente du Fonds des Nations-Unies pour la population (Unfpa)

« C’était un après-midi fort intéressant. Nous avons vu le recensement général de la population et de l’habitation en action. Ça fait beaucoup de bien de rencontrer les hommes, les femmes et les jeunes. Ceux qui font le travail sont de véritables professionnels. Les superviseurs, les contrôleurs et les chefs d’équipe m’ont fait une très bonne impression. Cela est vraiment rassurant. Aussi, les élus locaux, les maires, leurs adjoints et les chefs quartier font preuve d’intérêt pour l’opération. Donc, je félicite le Bénin et nous encourage tous à nous faire recenser. Comme le ministre l’a dit, les problématiques qui ressortent ne sont pas si graves et nous allons en tenir compte ».



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