7è round des négociations gouvernement-syndicats : Le bout du tunnel est encore loin

La rédaction 8 avril 2014

Les représentants de l’Exécutif et les partenaires sociaux étaient hier à l’Infosec de Cotonou pour le 7ème round des négociations gouvernement-syndicats. Cette fois-ci, il était essentiellement question pour le gouvernement de trouver un point d’accord avec les syndicalistes en vue de la réouverture des salles de classe. Seulement, les négociations qui ont duré environ 4 heures de temps, n’ont pas abouti. D’ailleurs, à la sortie des négociations, le ministre d’Etat, François Abiola, a souligné qu’il y a 4 points sur lesquels les deux parties ne s’accordent pas encore. Il s’agit de la question des 1,25 des enseignants, de la restitution des fonds défalqués des salaires de 2012, du limogeage du préfet et du commissaire central de Cotonou et la question du statut des vacataires. Toujours selon le ministre d’Etat, ces points devront être étudiés en commission et il est question de trouver un chronogramme pour en débattre avec les syndicalistes. « Nous avons aussi insisté pour que les syndicalistes reprennent les classes pendant que les négociations se poursuivent », a-t-il conclu. Mais pour les syndicalistes représentés par Dieudonné Lokossou, Paul Essè Iko, Pascal Todjinou et Noël Chadaré, la rencontre d’hier n’a débouché sur rien de concret. Pis, pour eux, le gouvernement ne veut pas du tout le dénouement de la crise sociale. « C’est du surplace », ont-ils conclu.

Quelques impressions
François Abiola : "Nous voulons que les cours reprennent"

Nous avons installé la commission de négociations gouvernement-centrales syndicales. Ensuite, nous avons vérifié les mandats, les missions de la commission et enfin nous avons relevé les points urgents qui feront objet de discussion. Les points urgents, c’est les 1,25 des enseignants, comment le gouvernement devra payer les défalcations de 2012, les problèmes de liberté avec le préfet, le commissaire et enfin le problème des vacataires… Au vu de tous les efforts que fournit le gouvernement, nous voulons quand même que les cours reprennent en attendant la fin des négociations.

Paul Essè Iko "La grève continue…Nous ne voulons pas d’une année blanche"

Nous avons installé la commission. Cependant nous constatons qu’au terme de cette rencontre, nous avions encore faire du surplace. Tout ce qui reste en suspens, c’est le limogeage du préfet et du commissaire. Ensuite, en ce qui concerne les 1,25, tous ceux qui sont intervenus ont demandé au gouvernement qu’il suffit qu’il prenne un engagement. Car, c’est une injustice qu’on prive les enseignants d’une telle mesure. Et comme j’aime à le dire, les 1,25 ont été institués après discussion pour faire face à la crise alimentaire et économique. Les 1,25 obtenus avant étaient dans le cadre de l’incitation à la fonction enseignante. Nous voulons juste que le gouvernement prenne un engagement. Par rapport à tout cela, je ne peux rien donner comme mot d’ordre. La grève continue, la pression doit continuer pour qu’il y ait satisfaction des revendications. Si à minuit, le gouvernement décide du limogeage de Placide Azandé, de Pierre Agossadou et qu’il reconnaît les 1,25 mais décide de payer par échelon, le lendemain à 8h, les enseignants feront un sacrifice pour sauver l’année. Nous ne voulons pas d’une année blanche.

A. Appolinaire SOHOUNME et Dios Chacha



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