Accidents et destruction des infrastructures routières : Le laxisme autour des réparations dresse le lit à l’incivisme

Arnaud DOUMANHOUN 30 août 2019

Cité des compromis. Le constat est ahurissant. Excès de vitesse, destruction des infrastructures routières, des blessés, des pertes en vies humaines. La liste n’est pas exhaustive. Prendre la route et retourner chez soi sain et sauf devient un pari risqué. Le regain d’insécurité sur nos axes routiers appelle à une prise de mesures hardies. Autant que faire se peut, la police républicaine, le Centre national de sécurité routière, le ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, pourraient se soucier du drame qui se joue, de cette inconséquence de certains usagers. Arrêter la saignée ne serait que justice, pour toutes ces âmes innocentes ayant succombé du fait du laxisme qui bat son plein, aussi que de bonheur pour le trésor public.
La peur du gendarme est le commencement de la sagesse. Quelles suites sont données aux constats effectués par le service accident de la police républicaine ? Point besoin de se tourmenter ? La multiplicité des cas d’accidents ces derniers jours, ainsi que l’état des infrastructures endommagées sans aucune réparation, laissent amplement imaginer le sort réservé aux indélicats. Le législateur a, tout de même régi les réparations en cas d’accident.
C’est un secret de polichinelle que face à une application stricte de la loi, le Béninois se conforme, quitte à retrouver ses vieilles habitudes quand le laxisme s’installe. Mais, le pari de la veille peut être encore gagné par les acteurs en charge de la sécurité de leurs compatriotes. En cas de démission collective, les seigneurs de la route continueront de régner, et ce serait une mauvaise publicité pour le régime du Nouveau départ.
Il va falloir faire preuve d’intransigeance sur la question de la réparation des infrastructures réalisées à grands frais. Surtout, sortir des mailles des procédures infécondes. D’ailleurs, les rares fois qu’elles aboutissent, les autorités communales ne pressent pas les pas pour la réparation. L’un dans l’autre, l’idéal reste la prévention, mais en cas de dérive, force doit rester à la loi.



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