Affaires extradiction de Talon ; Communiqué de presse

Angelo DOSSOUMOU 5 décembre 2013

Opposons nous à la régression nationale, battons pour restaurer notre dignité

L’Union fait la Nation (UN) constate qu’un dernier camouflet vient d’être infligé à Yayi Boni et à ses affidés. Ils n’ont reculé devant rien pour renforcer le ridicule dont ils couvrent quotidiennement le Bénin et ses citoyens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La décision de la Cour d’Appel de Paris, en date du 4 Décembre 2013, 55 ans jour pour jour, après la proclamation de la « République du Dahomey » vient nous rappeler que le Bénin, notre pays n’a pas le droit de reculer. Nous n’avons pas le droit de laisser notre pays régresser. Nous n’avons pas le droit de trahir toutes ces femmes et tous ces hommes qui se sont sacrifiés pour que nous ayons une République, mais aussi un Etat de Droit et une Démocratie. Nous n’avons pas le droit de ramener les générations montantes au règne de l’obscurantisme, des complots fabriqués de toutes pièces, de la volonté de puissance d’un seul homme au détriment de notre pays et des intérêts bien compris de notre peuple.
L’UN se félicite d’en avoir appelé à la vigilance et à la foi en l’Etat de droit, au moment où un tintamarre de marches et de prières commandées et payées, les compassions généreusement exprimées, des scènes anachroniques d’allégeance flattaient l’égo d’un personnage qui a montré, sous toutes ses formes, sa capacité exceptionnelle à la manipulation des foules, des faits, de la vérité, des principes démocratiques élémentaires et des institutions.
L’UN félicite ses militants et tous les béninois qui ne se sont pas laissé distraire par un Président de la République, dont le mode de gestion se ramène essentiellement à la fabrication des faux problèmes alors qu’il abandonne sans solutions réelles, les vrais problèmes de notre pays et de son Peuple.
La Décision de la Cour d’Appel de Paris vient confirmer la décision du Juge Houssou et celui de la Cour d’Appel de Cotonou. L’UN exprime ses salutations patriotiques aux magistrats et à tous les animateurs du système judiciaire pour leurs multiples combats afin de restaurer et sauvegarder l’indépendance de la justice et son fonctionnement au service de notre Peuple et de sa démocratie.
La leçon principale qu’il convient de tirer des décisions de nos juridictions et de la Cour d’Appel de Paris, c’est que « ça suffit ! ». L’UN constate avec tous les citoyens honnêtes que Yayi Boni ne jouit plus d’aucune crédibilité et qu’il répand ce discrédit sur le pays. L’UN constate que notre pays est dirigé par le mensonge et la propension du gouvernement et de son Chef à nous distraire de la misère ambiante, du chômage lancinant des jeunes, de la mévente sur nos marchés, de la chute vertigineuse du pouvoir d’achat des travailleurs, par l’exacerbation des tensions et des conflits sociaux, par une perte totale de confiance entre dirigeants et dirigés. Le culte de la personnalité de Yayi Boni et sa tendance à tout ramener à son « égo » largement amplifié a détruit au sein du gouvernement et de l’administration, toute audace à réfléchir, tout sens de responsabilité face aux tâches nationales, l’inhibition de toute initiative créatrice des cadres dirigeants et la stagnation dans tous les domaines de la vie nationale. Dans ces conditions, l’Union fait la Nation :
 Exige de Yayi Boni de mettre fin à son égocentrisme nuisible à tout point de vue au pays et l’enjoint, s’il a encore quelque sens de la patrie et quelque reconnaissance à ce peuple qui lui a tout donné et lui en a donné plus qu’il ne mérite, d’accepter enfin, un dialogue national avec l’opposition et les forces sociales et morales saines de notre pays, afin qu’ensemble nous sortions du bourbier dans lequel il a plongé notre pays ;
 En appelle à un sursaut continu et déterminé de toutes les forces politiques et sociales patriotes, pour empêcher Yayi Boni de continuer à nous couvrir de honte et à le contraindre à respecter son serment ou à démissionner.
L’enjeu aujourd’hui, c’est notre pays, sa crédibilité, la sécurité de ses citoyens, la sécurité juridique et judiciaire pour tous, y compris la sécurité des affaires, les conditions pour qu’il y ait du travail pour les jeunes, les conditions pour que reculent la pauvreté et l’extrême pauvreté. Yayi Boni a échoué sur tous ces plans. Enfants du Bénin debout !

Pour l’Union fait la Nation,

Coordinateur Général
Lazare Séhouéto



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