Après deux mois de mouvement de grève : Les praticiens hospitaliers dénoncent le silence du gouvernement

Isac A. YAÏ 4 décembre 2013

Les praticiens hospitaliers ont la dent dure contre le gouvernement. Ils l’ont fait savoir hier lors d’un point de presse à la bourse du travail. En effet, depuis huit semaines, les hôpitaux publics du pays fonctionnent avec l’apport timide des praticiens hospitaliers puisque ceux-ci observent une cessation d’activités de 72h par semaine. Outrés par le traitement dévalorisant dont ils font l’objet, ils exigent du gouvernement le respect de leurs droits. Et pour mieux se faire entendre, ils ont tôt fait de brandir l’arme de la grève. Malgré cela, après deux mois de mouvements de débrayages, le gouvernement n’a pas encore daigné se pencher avec efficacité sur leurs revendications.

Hier à la bourse du travail, soutenus par la délégation des secrétaires généraux des centrales syndicales, ils ont donné de la voix pour décrier le mutisme du gouvernement. « Il y a 253 médecins hospitaliers qui sont répartis dans les hôpitaux publics du Bénin. Ils sont mécontents depuis deux mois. L’ardoise de ce que nous réclamons, c’est six cent millions pour une partie et 137 millions pour l’autre partie. Ce que nous réclamons n’atteint même pas huit cent millions par an et le gouvernement est incapable de trouver des solutions à notre situation », s’est désolé Joseph Lanwassonou, président du collectif des praticiens hospitaliers.
Sans désemparer, ils prennent l’opinion publique à témoin et jurent de ne pas baisser les bras, sûrs de la justesse de leur cause. « Nous descendrons dans la rue avec nos blouses, s’il le faut », ont-ils repris en chœur en guise d’avertissement.



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