Après la publication des résultats provisoires du Rgph4 : Alexandre Biaou justifie l'authenticité et la pertinence des chiffres

Moïse DOSSOUMOU 11 juillet 2013

Pour Alexandre Biaou, Cotonou a perdu sa vocation de cité dortoir

La population béninoise s’élève à 9 983 884 habitants dont 5 115 704 femmes qui représentent 51,2% de l’effectif total. Comparativement aux résultats obtenus en 2002, un taux annuel d’accroissement inter censitaire de 3,5% a été enregistré. Les départements de l’Atlantique, du Borgou et de l’Alibori ont connu une grande poussée démographique. Les villes comme Banikoara, Abomey-Calavi, Parakou, Tchaourou, Djougou, Porto-Novo et Sèmè-Podji ont vu leurs populations dépasser le seuil des 200 000 habitants. C’est ce que révèlent les résultats provisoires du quatrième recensement général de la population et de l’habitation (Rgph4) qui s’est déroulé sur toute l’étendue du territoire national du 11 au 31 mai dernier. Face aux professionnels des médias hier, Alexandre Biaou, directeur général de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae) a levé un coin de voile sur quelques spécifications techniques indispensables à une bonne compréhension des résultats enregistrés. En effet, selon ses explications, les grandes agglomérations comme Cotonou et Abomey-Calavi ont fait l’objet d’un ratissage systématique dans la première semaine de juin.

L’enquête post-censitaire prévue pour s’achever d’ici la fin du mois permettra d’apprécier le niveau d’omission et le degré de concordance des informations collectées. Environ 35 000 ménages sont concernés par cette opération.

Le cas de la ville de Cotonou qui a connu une régression importante en termes de poids démographique a particulièrement retenu les attentions. En effet, en 2002, la population de la ville de Cotonou représentait 9,8% du poids démographique national. Et à présent, ce taux est de 6,8%. Ce changement majeur s’explique, selon Alexandre Biaou, par la ruée des populations vers les communes avoisinantes. La saturation probable de la ville en termes de densité, les inondations de 2010, le déguerpissement des populations des berges lagunaires… sont autant de facteurs qui sont à l’origine de la désaffection des Béninois pour cette cité. C’est dire que Cotonou a perdu sa vocation de cité dortoir et sert plutôt de pôle administratif et commercial.



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