Arrêtés au cours des mouvements de débrayages à l’Uac : Le Président de la Fneb et ses 37 co-détenus relâchés

La rédaction 9 mars 2018

Les 37 étudiants arrêtés au cours des échauffourées du vendredi dernier en plus du Président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) Alimi Gounou sont désormais libres de leurs mouvements. Ils ont été relâchés hier à l’issue de leur présentation au Procureur de la République près le tribunal d’Abomey-Calavi. « Je voudrais d’entrée de jeu, au nom de tous, dire un grand merci à vous qui, de jour comme de nuit, nous avez accompagnés à travers tous les moyens possibles. Je voudrais aussi dire merci à ceux-là qui ont bien pu porter plainte contre nous parce qu’en réalité, ça a été une opportunité qu’on nous a donnée », a laissé entendre le Président Alimi Gounou, à l’endroit de ses pairs mobilisés au tribunal pour les soutenir.
Entre autres griefs portés contre les étudiants arrêtés, il y a les actes de casse, de vandalisme, et de destruction des infrastructures. Face à ces actes, le Procureur de la République a conseillé aux étudiants de faire désormais la lutte autrement. « Des conseils avisés ont été donnés à vos responsables et à certains de vos camarades qui s’y trouvaient. Et je crois que fermement, l’engagement doit être pris pour que bien que vos luttes soient légitimes, elles puissent être menées autrement, pour éviter des comportements qui soient de nature à fragiliser vos mouvements et à vous décrédibiliser auprès des autorités », a-t-il déclaré. La défense des étudiants détenus a été assurée par Me Bah Parapé qui n’a pas aussi manqué de prodiguer des conseils à ses clients en vue d’une lutte pacifique sur les campus. « Si nous sommes là, c’est que nous sommes convaincus que votre cause est juste. C’est pour les meilleures conditions d’études, c’est pour accéder au savoir universel. Ce que nous avons déploré simplement, c’est les actes de destructions qu’il y a eus. Notre conseil, c’est d’éviter les actes de casses, qui retardent le combat, qui ne nous apportent pas l’énergie, le capital de sympathie qu’il faut ». Les engagements pris, les étudiants détenus sont rentrés chez eux dans l’espoir que les actes de violences n’aient plus cours sur les campus.
Arnaud SOGADJI (Coll.)



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