Assainissement du secteur pharmaceutique : Kindé Gazard et syndicats des pharmaciens : même combat

Isac A. YAÏ 30 décembre 2013

Le Pr Dorothée Kindé Gazard a reçu un soutien de taille dans son combat pour l’assainissement du secteur pharmaceutique. En recevant à son cabinet vendredi dernier une délégation conjointe du Syndicat indépendant des pharmaciens du Bénin (Siphab) et du Syndicat national des pharmaciens du Bénin (Synphab), le ministre de la santé était loin de s’imaginer qu’elle serait épaulée dans ses initiatives pour le renouveau du secteur pharmaceutique en proie à une crise sans précédent.
A l’unanimité, les secrétaires généraux des deux syndicats à savoir le Dr Louis Koukpémédji du Siphab et le Dr Ismahinl Onifadé du Synphab, ainsi que les membres de leur délégation, ont adressé de vifs et chaleureux remerciements à l’autorité pour sa détermination à mettre en œuvre les résolutions issues du Conseil extraordinaire des ministres du 30 octobre dernier. « La délégation conjointe du Siphab et du Synphab, outrée par les campagnes médiatiques du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens du Bénin (Cnopb) qui vous vilipende, a souhaité vous apporter son soutien et son encouragement », a indiqué le Dr Louis Koukpémédji. Dans la droite ligne des décisions prises par le gouvernement, les hôtes du ministre de la santé ont demandé à l’autorité de poursuivre sur la même lancée en exigeant la régularisation de la société Ubipharm-Bénin et de l’usine pharmaceutique African Pharmaceutical Generics (Apg) ; le renouvellement des Conseils des Ordres des médecins, des sages-femmes et des chirurgiens dentistes et enfin la mise en place de l’autorité de régulation de la santé.
Sensible aux doléances de ses hôtes, le Pr Dorothée Kindé-Gazard a martelé qu’elle est déterminée à appliquer intégralement les décisions issues du Conseil extraordinaire des ministres du 30 octobre dernier. Après avoir dénoncé le défaut de collaboration du Cnopb qui, visiblement est dans la logique de faire perdurer la crise, le ministre a laissé entendre que la guerre n’aura pas lieu. Tout comme ses invités, elle s’est offusquée des menaces proférées par le Cnopb à l’encontre des jeunes pharmaciens à qui des sites ont été attribués pour l’installation de leurs officines. « Nous n’allons pas nous laisser intimider. Il faut beaucoup plus que ça pour nous faire reculer », a-t-elle martelé.



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