Assainissement du secteur de la microfinance : Toboula se prépare à lutter contre la collecte illégale d’épargne

Fulbert ADJIMEHOSSOU 20 juin 2018

Nul n’a le droit d’exercer une activité de microfinance sans disposer d’un agrément. C’est un principe auquel le Préfet du Littoral Modeste Toboula tient strictement au point de mettre à contribution le comité départemental de sécurité et les élus locaux et municipaux pour une lutte efficace. Ces derniers ont été sensibilisés hier à la préfecture de Cotonou sur l’importance d’assainir le secteur de la Microfinance, les dispositions en vigueur contre l’enrichissement illicite, et le rôle que doivent jouer ces acteurs. « Nous allons appréhender dans les règles de l’art, tous ceux qui seront pris dans l’exercice illégale de collecte d’épargne. C’est aussi une forme d’insécurité. Si les populations se font spoliées, il ne peut avoir de quiétude. Il faut la participation des élus locaux dans ce dispositif à mettre en place pour décourager les indélicats. Ce sont eux qui maitrisent l’emplacement géographique des structures et qui peuvent démobiliser ou mobiliser les populations qui iront vers ces institutions », a-t-il souligné. Cette séance a connu la présence des membres du comité de stabilité financière et d’assainissement du secteur de la microfinance et de la cellule nationale de traitement des informations financières. A travers deux communications suivies de débats, les participants ont désormais une idée claire de l’état du secteur et des dispositions légales sur lesquelles ils peuvent s’appuyer pour réussir la lutte. Pour sa part, le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie et des Finances a salué l’engagement du Préfet Modeste Toboula à cet effet. « Vous avez pris la mesure des enjeux en mobilisant tous les relais nécessaires. Il s’agit pour nous d’informer les acteurs clés, de les sensibiliser sur la question des structures illégales de collecte d’argent sur le territoire du Littoral », a-t-il laissé entendre. Il a surtout insisté sur les risques de collusion et de complicité entre les autorités locales et les promoteurs des structures illégales.



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