Atelier tripartite sur la promotion de la ratification des conventions : Les conventions sur la sécurité et la santé au travail au centre des débats

Clément WINSAVI 30 mai 2013

L’atelier tripartite sur la promotion de la ratification des conventions sur la sécurité et la santé au travail (Sst) au Bénin s’est tenu le mercredi dernier à l’Infosec à Cotonou. A l’occasion, le ministre du travail et de la fonction publique, Mêmouna Kora Zaki Léadi a souligné que les conventions sont des traités internationaux juridiquement contraignants, une fois ratifiées par les Etats membres. C’est pourquoi, précise-t-elle, les pays ayant ratifié une convention sont obligés de l’appliquer en droit et en pratique et de faire des rapports sur son application à intervalles réguliers. En outre, des procédures de réclamation et de plainte peuvent être engagées contre un Etat qui n’aurait pas respecté les dispositions d’une convention qu’il a ratifiée. "La mise en œuvre des conventions sur la sécurité et la santé au travail devient alors plus urgente pour les pays en voie de développement ", a déclaré la ministre. En effet, la probabilité d’être victime d’un accident de travail est pour un travailleur africain 3 à 5 fois supérieure à celle d’un travailleur des pays industrialisés. Une telle situation s’explique aisément en ce sens que, les pays développés se sont dotés d’instruments légaux et administratifs au rythme de leur progrès technique et économique. Par contre, les travailleurs des pays en développement ne reçoivent aucune formation à l’utilisation de nouvelles technologies et des procédés industriels. Nombre d’entre eux proviennent d’un milieu rural où le rythme de travail et les risques professionnels sont radicalement différents.



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