Bravo Sinsin…Place à da Cruz !

Angelo DOSSOUMOU 19 décembre 2017

Il part du rectorat de la plus grande université du Bénin la tête haute. À juste titre, il a eu droit à des adieux émouvants. Inoubliable pour tout le service rendu à l’Université d’Abomey-Calavi, Brice Sinsin peut être fier du devoir accompli. Après six ans d’engagement et de labeur pour un campus moderne, il mérite bien que la communauté universitaire le porte en triomphe. Déjà, ses actions parlent pour lui et les témoignages ne viennent que corroborer le triomphe de l’homme de science.
Désormais, pour les universitaires du Bénin, Brice Sinsin, c’est une référence. Le bâtisseur et le réformateur à qui l’Uac doit un visage plus rayonnant et une reconnaissance internationale. Il n’y a donc pas de surprise qu’au terme de son double mandat, l’unanimité est faite que l’actif de sa gestion de l’Uac est largement au-dessus du passif. D’abord, les trois premières années du recteur Brice Sinsin ont été incontestablement les plus appréciées. Jamais de mémoire d’universitaires, le campus d’Abomey-Calavi n’a connu un manager qui s’est autant préoccupé de son assainissement. Ensuite, avec Sinsin, sur le plan du personnel enseignant, c’est beaucoup plus de promotion dans les grades du Cames.
Au total, on peut aujourd’hui le dire, le bilan de Brice Sinsin à la tête du rectorat est impressionnant. Mais, souffrez avec moi que la perfection ne soit pas de ce monde. Et que même des réformateurs, par moment, trébuchent et passent à côté de l’essentiel.
Soit. Il n’empêche que, depuis quelques jours, un passage à la tête de l’Uac est fort salué. D’ores et déjà, certains de ses collègues, plein d’admiration, affirment, urbi et orbi, qu’il est le plus qualifié des recteurs que le campus d’Abomey-Calavi ait jamais connu. Il n’y a pas plus grand compliment. Bravo donc au dynamisme et à cette vision ‘‘Sinsin’’ au service de la communauté universitaire !
Maintenant, place à l’équipe du recteur Maxime da Cruz. En trois ans, elle a la lourde mission de faire oublier Sinsin. Forcément, ce n’est pas une partie de plaisir de remplacer un prédécesseur qui a placé la barre haut. Et puisqu’au bilan, il faut s’attendre à des comparaisons, l’équipe da Cruz sait, qu’à défaut de faire mieux que celle de Sinsin, elle devra, tout au moins, l’égaler.
Mais avant, notons qu’avec le recteur da Cruz, le rendez-vous est pris pour une gouvernance inclusive, la gestion participative des ressources humaines et financières, la célérité dans le traitement des dossiers administratifs, la promotion de la recherche, plus de social et d’autonomie de gestion des entités.
En somme, le programme d’actions, pour les trois prochaines années, tient largement compte des récriminations contre la gestion de l’Uac par la précédente équipe. Evidemment, nul ne l’a oublié : Sinsin a passé service à son dauphin. Raison de plus pour que sur le rectorat, plane toujours son ombre, et que légitimement, les adeptes de la continuité espèrent qu’avec le successeur désigné, il fera davantage bon vivre à l’Uac. Seulement, qui dit Sinsin, ne dit pas forcément da Cruz. Alors, bye-bye au premier et bon vent au second !



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