Climat des affaires au Bénin : Le Cpi présente le rapport Doing business 2013 et insiste sur les réformes pour 2014

Angelo DOSSOUMOU 22 mai 2013

Pour apporter le juste éclairage sur le rapport Doing Business 2013 et parler des efforts du Bénin pour améliorer ses performances en vue du prochain rapport, le Conseil présidentiel d’investissement (Cpi) a fait hier une sortie médiatique. C’était à la salle de conférence de la Direction générale des impôts et des domaines où, le Secrétaire permanent du Cpi, Nasser Yayi et le Conseiller technique du Chef de l’Etat, Aurel Houngbédji sont longuement revenus sur l’interdépendance entre la bonne santé du climat des affaires au Bénin et la poursuite de certaines réformes qui influent sur l’avancée du Bénin dans les rapports Doing business.

C’est d’ailleurs pour le Sp/Cpi, Nasser Yayi, l’une des principales raisons de la création du Cpi en 2006, deux mois après l’arrivée du président Boni Yayi au pouvoir. Malheureusement, depuis 2006, constate-t-il, notre pays n’a cessé de reculer dans son classement, et ce, jusqu’au dernier rapport Doing Business 2013 qui classe le Bénin à la 175ème place sur 185 économies alors qu’il occupait une année auparavant la 176ème place sur 185 économies. Pour le Sp/Cpi, le rapport 2013 marque la fin du recul. Mieux, espère-t-il, le Bénin repart vers le haut de la plus modeste des manières et ceci essentiellement grâce à deux réformes opérées sous la supervision du Sp/Cpi et touchant les indicateurs suivants : la création d’entreprise, à travers le lancement du Guichet unique de formalisation des entreprises (Gufe) et la réduction remarquable du délai de délivrance du permis de construire par la mairie de Cotonou.

Attirer l’investissement grâce aux réformes

Pour maintenir l’expérience positive de 2013 et prétendre à un meilleur classement dans le rapport Doing Business 2014, le Conseiller technique du Chef de l’Etat Aurel Houngbédji souhaite déjà une pérennisation de ce qui a été entamé l’année dernière. Ainsi, il s’attend à ce que les évaluateurs constatent que des efforts ont été fournis, entre autres en ce qui concerne le Gufe, le permis de construire, le Guichet unique au Port de Cotonou, l’accès à l’électricité, au téléphone et à l’eau pour les entreprises, les facilités dans le transfert de propriété et le tribunal de commerce. " Nous ne devons pas attendre les dernières minutes avant de commencer par courir derrière les réformes. C’est la seule solution pour rattraper les pays devanciers dans le classement " a confié Nasser Yayi. Il a également noté que pour que le Bénin réussisse à maintenir son éligibilité au Mcc, il faudra qu’il montre des progrès, notamment au niveau de 9 indicateurs encore au rouge. Et parmi ces 9 indicateurs, 3 ont leur source dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale. Il s’agit de la création d’entreprise, de l’accès au crédit et le transport de propriété. Pour Nasser Yayi, au délà de l’importance que revêt, chaque année, le rapport Doing business aux yeux des investisseurs à travers le monde, nous devons prendre conscience du rôle capital que ce rapport joue aujourd’hui plus que jamais dans l’évaluation de nos chances d’obtenir le 2ème Compact. C’est donc pourquoi au Sp/Cpi, le pari est pris de maintenir le cap abordé en 2012 tout en faisant corriger les erreurs d’appréciation ou de jugement ainsi que certaines méprises. " Nous pouvons entrevoir le rapport Doing Business 2014 avec un relatif optimisme ", a conclu Nasser Yayi.



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