Collecte de données pour lutter contre la pauvreté dans l’Uemoa : L’Insae dépêche ses enquêteurs auprès des ménages

Arnaud DOUMANHOUN 15 octobre 2018

Les politiques de développement et de lutte contre la pauvreté dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) souffrent de la disponibilité et surtout d’un manque d’harmonisation des données statistiques. C’est pour corriger cet état de choses en vue de l’atteinte des objectifs de développement durable (Odd), notamment le premier lié à l’éradication de l’extrême pauvreté à l’horizon 2030, que la commission de l’Uemoa a initié le projet de modernisation et d’harmonisation des enquêtes auprès des ménages (Ehcvm) dans ses Etats membres avec l’appui de la banque mondiale. Au Bénin, c’est l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae) qui est chargé de réaliser cette enquête, dont le lancement officiel s’est déroulée, ce vendredi 12 octobre, sous l’égide du Directeur de cabinet du ministre du plan et du développement, Ruffin d’Almeida, à l’hôtel le diplomate de Cotonou. A en croire le Directeur général de l’Insae, Laurent Hounsa, l’état de pauvreté au sein de l’Uemoa a suscité beaucoup de débats, et c’est pour une réponse globale que la commission de l’Union a élaboré ce projet.
« L’aboutissement de ce projet permettra de rendre comparables les chiffres de pauvreté et beaucoup d’autres statistiques sur les conditions de vie des ménages pour tous les Etats de la sous-région, comme c’est le cas depuis plus de deux décennies pour l’indice harmonisé des prix à la consommation », a déclaré à l’occasion le représentant de la représentante résidente de la banque mondiale au Bénin. Le Directeur général de l’Insae, Laurent Hounsa rassure de ce que les agents enquêteurs sont qualifiés, et toutes les conditions logistiques sont réunies pour la réussite de la mission. « Nous souhaitons aux agents de terrain beaucoup de courage, de professionnalisme, de perspicacité dans l’accomplissement de leur mission en respect des instructions qu’ils ont reçues un mois durant au cours de la formation afin que les données collectées soient de qualité et permettent aux experts de produire des indicateurs qui reflètent la situation réelle dans les pays membres et donc de permettre aux décideurs de disposer des éléments indispensables à la mise en place d’une politique basée sur les faits », a conclu le représentant de la représentante résidente de la banque mondiale au Bénin.



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