Commercialisation des produits pétroliers : Flambée de prix du Kpayo, ruée vers les stations d’essence

La rédaction 29 décembre 2017

Les populations de Cotonou et environs font depuis quelques jours face à une pénurie d’essence dans le secteur informel. Cette situation qui s’est accentuée hier, occasionne de longues files d’attentes dans certaines stations.

En cette en période de fêtes de fin d’année, l’essence se fait désirer dans la capitale économique du Bénin. Presque en panne d’essence, Firmin, conducteur de Taxi-Moto n’a pu se faire servir à la Station Sonacop de Cadjèhoun, en face de l’Eglise Bon Pasteur. « J’aurais dû payer à Calavi. C’est la seconde station que je parcours en vain, hors je n’ai plus assez d’essence. Même l’essence Kpayo est difficile à trouver », affirme-t-il. En face de la Présidence de la République, une quinzaine de motocycliste profite pour remplir leur réservoir. Le rang ne tardera pas à s’allonger.

Le Kpayo se fait désirer
Autour de 16 heures, à la station-service de Mènontin, motocyclistes, conducteurs de voiture, et même des conducteurs de gros porteurs s’impatientent dans les rangs et prient même pour trouver le carburant. Puisque, avoue Norbert, un motocycliste, l’espoir n’est pas permis du côté des vendeurs d’essence frelatée. « L’essence Kpayo est cher et quand nous venons à la station, nous ne trouvons pas aussi. Le Kpayo est à 550 Fcfa, voire 600fcfa. On n’a pas le choix », déclare Norbert, un conducteur de moto. En dehors des difficultés que rencontrent les grossistes aux frontières, et des mesures d’interdiction de transport du Kpayo à Cotonou ou d’occupation de l’espace public, la pénurie est beaucoup plus liée aux fêtes de fin d’année. « Il n’y a pas un grand changement à notre niveau. Nous vendons comme d’habitude. Les prix de vente sont fixés en fonction des prix d’achats. S’il y a flambée du coût et pénurie, c’est parce que les grossistes ont certainement un problème à la source. Seuls ceux qui vont au Nigéria en savent quelques choses », explique Francis, vendeur d’essence Kpayo à Kindonou.
Malgré la volonté des usagers de s’approvisionner à la station, le pari n’est pas gagné. L’essence n’est pas souvent disponible. « Cela fait déjà 1mois que nous notons ce manque d’essence. Quand nous faisons une demande de 20.000 litres, on nous livre 8000 litres. Parfois même on nous livre à peine le tiers. Et ceci est simplement dû à l’élévation du coût de l’essence frelaté dit Kpayo. S’il n’avait flambée de prix du Kpayo, les 8.000 litres suffisent. Mais aujourd’hui la demande est forte. Nous n’en disposons même pas pour servir », explique un pompiste de la station Sonacop qui a requis l’anonymat. Une chose est sûre, la concurrence entre l’essence frelaté et le formel prend un coup.
Maximilienne GAHOU (Stag)



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